Les accidents liés au gaz hilarant se multiplient : « Ce qui est nouveau, c’est la fréquence d’utilisation »

De moins d’une dizaine de cas signalés avant 2018, les autorités sanitaires recensent maintenant plus de 450 incidents graves liés au protoxyde d’azote, signe que la consommation explose.

D'abord vendu en douilles unitaires, le « proto » peut maintenant s'acheter en bonbonnes de 15 kg permettant une consommation intensive. LP/Guillaume Georges
D'abord vendu en douilles unitaires, le « proto » peut maintenant s'acheter en bonbonnes de 15 kg permettant une consommation intensive. LP/Guillaume Georges

    Le protoxyde d’azote ? « Ça circule beaucoup dans les soirées, même si c’est moins que le shit ou la beuh (résine ou herbe de cannabis), constate Garance, une Parisienne de 18 ans. J’ai pas mal de potes qui en prennent. C’est plus les garçons que les filles. Avec mes copines, ça nous fait plutôt stresser, car quand les mecs reprennent sans arrêt des ballons, ils ont un comportement hyper bizarre et restent à l’écart de la fête. »

    Selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), le protoxyde d’azote est devenu le produit stupéfiant le plus expérimenté en France chez les jeunes, derrière le cannabis et le poppers. 6,7 % des adultes, majoritairement de moins de 35 ans, en ont déjà pris ; 11,7 % des 18-24 ans l’ont déjà essayé au moins une fois dans leur vie dont 3,1 % dans les 12 derniers mois et même 12,5 % des 25-34 ans dont 1,3 % dans les 12 derniers mois.