«On est ravis d’aider à faire progresser la science» : Roméo, 7 mois, teste le «vaccin» anti-bronchiolite

En médecine, l’année qui commence sera celle du pari des vaccins. Un sérum est en test en ce moment et pourrait être disponible d’ici quelques mois. Son but ? Prémunir contre le virus de la bronchiolite, dont l’épidémie est très forte.

«Au départ, notre démarche est égoïste — faire en sorte que notre fils aille mieux. Mais elle est aussi collective», confie Maëva, dont le fils participe à l'essai clinique Harmonie. DR
«Au départ, notre démarche est égoïste — faire en sorte que notre fils aille mieux. Mais elle est aussi collective», confie Maëva, dont le fils participe à l'essai clinique Harmonie. DR

    La respiration de Roméo ne siffle plus. Son sommeil n’est plus perturbé par les quintes de toux. Maëva, sa maman orthophoniste de 32 ans, n’espère qu’une chose : que ce répit dû aux vacances s’inscrive dans la durée grâce à l’injection inédite que son fils a reçue il y a quinze jours. Le petit Lillois de sept mois teste un « vaccin » contre le VRS, le virus responsable des bronchiolites qu’il collectionne depuis son entrée en crèche il y a trois mois, et qui angoisse ses parents.

    Développé par Sanofi et AstraZeneca, ce sérum a reçu une autorisation par la Commission européenne début novembre. Vient désormais le temps des discussions pays par pays, mais l’objectif affiché est clair : que ce vaccin grand public contre la bronchiolite soit disponible pour les nourrissons fin 2023, début 2024.