Santé : vers des séjours plus courts à l'hôpital

La ministre de la Santé souhaite développer la chirurgie ambulatoire afin de réduire les coûts d'hospitalisation.

54 % des opérations s'effectuent en ambulatoire aujourd'hui, contre 40 % il y a cinq ans.
54 % des opérations s'effectuent en ambulatoire aujourd'hui, contre 40 % il y a cinq ans. LP/Olivier Boitet

    Se faire opérer le matin et sortir le soir... C'est le principe de la chirurgie ambulatoire dans laquelle la France est en train de rattraper son retard. Il y a cinq ans, quatre opérations sur dix étaient effectuées de la sorte, aujourd'hui, c'est plus d'une sur deux. L'objectif est d'arriver à 70% en 2022, contre 54% aujourd'hui, a précisé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors des Entretiens de Bichat qui viennent de se tenir à Paris. Moins de patients à héberger, c'est bien sûr moins d'expositions au risque d'infections nosocomiales, mais aussi des coûts réduits : les hospitalisations d'une à deux journées sont ainsi le premier poste de dépenses de l'Assurance maladie.

    Plus complexe pour certaines opérations

    C'est donc vers ces séjours de courte durée correspondant parfois encore à des interventions comme l'extraction de dents de sagesse, l'ablation de la vésicule, la pose de broches, que le virage pris va encore s'accélérer. Mais pour d'autres, comme la chirurgie de la hernie discale cervicale, c'est plus complexe : « Cela n'est possible que si l'intervention est courte et à faibles risques », avertit sur son site le CHU de Bordeaux. Autre frein à lever : la résistance psychologique des patients dont beaucoup estiment encore qu'ils seront « bien mieux à l'hôpital ».