Travail en horaires décalés, en rotation : des conséquences accrues sur la santé avec le temps

Les employés de nuit et en rotation sont obligés de dérégler leur horloge biologique. Ils dorment moins et sont plus susceptibles, s’ils ne font pas le nécessaire, de développer des troubles.

On observe chez les travailleurs de nuit «une perturbation de l’horloge interne et une dette de sommeil qui s’accumule» (Illustration). Istock
On observe chez les travailleurs de nuit «une perturbation de l’horloge interne et une dette de sommeil qui s’accumule» (Illustration). Istock

    C’est une réalité mal connue : dans le contingent des aoûtiens qui reviennent ces jours-ci au boulot, et de manière générale dans la population française, presque la moitié des actifs travaillent, à temps plein ou occasionnellement, sur des horaires dits atypiques. L’impact négatif de ce rythme sur la santé est pourtant, lui, de plus en plus connu.

    Dernière étude en date, un gigantesque travail de l’université de York, à Toronto, paru le mercredi 23 août, portant sur les conditions de travail de 48 000 Canadiens. Résultat : « L’exposition au travail de nuit et en rotation est associée à un risque accru de déficience cognitive » chez les plus de 45 ans.