Virus du Nil occidental : trois cas détectés dans le Var, un autre en Guadeloupe

Des investigations sont menées pour identifier de possibles « lieux de prolifération de moustiques Culex », le moustique commun en France métropolitaine, à l’origine de cette infection.

Le West Nile, aussi appelé virus du Nil occidental, est transporté par des oiseaux migrateurs. Il est transmis à l’homme par l’intermédiaire des moustiques Culex. LP/Olivier Arandel
Le West Nile, aussi appelé virus du Nil occidental, est transporté par des oiseaux migrateurs. Il est transmis à l’homme par l’intermédiaire des moustiques Culex. LP/Olivier Arandel

    Trois cas de virus du Nil occidental ont été détectés dans le Var, indique l’Agence régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur dans un communiqué ce lundi, ajoutant qu’un dispositif de surveillance du virus a été renforcé localement.

    « Trois cas d’infection à virus West Nile ont été identifiés dans le département du Var : une personne à Ollioules, une personne à Six-Fours-les-Plages et une personne à La Seyne-sur-Mer », précise l’ARS Paca, ajoutant « qu’un cas équin a été détecté dans la même période à Six-Fours-les-Plages ».

    Ces cas « ont fait l’objet d’une enquête, menée en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination ». Des investigations sont menées pour identifier de possibles « lieux de prolifération de moustiques Culex », le moustique commun en France métropolitaine, à l’origine de cette infection.

    Surveillance renforcée

    Un cas a également été signalé ce vendredi en Guadeloupe, indique l’ARS locale. « Il s’agit d’un homme qui a été contaminé par la piqûre de moustiques porteurs de la maladie, lors de son séjour en Guadeloupe. Ce patient est actuellement pris en charge à l’hôpital », précisait l’Agence régionale de santé.

    En principe, « l’infection à virus West Nile (ou Nil occidental, NDLR) est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. L’Homme et le cheval sont des « hôtes accidentels » du virus », explique l’ARS Paca. « Il n’y a pas de transmission du virus d’homme à homme (ou du cheval à l’homme) via le moustique », poursuit-elle dans son communiqué dédié.

    La plupart du temps, les personnes infectées sont asymptomatiques. Mais « dans certains cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo-grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires), quelques fois accompagné d’une éruption cutanée. Plus rarement, elle peut provoquer des complications neurologiques », développe l’ARS Paca.

    Dans la région Paca, le dispositif de surveillance des infections à virus à West Nile a été renforcé, avec une sensibilisation des établissements et professionnels de santé locaux. En parallèle, l’ARS invite chacun à se protéger des piqûres, en portant des vêtements couvrants, en utilisant des répulsifs et des moustiquaires.

    En cas de présence de symptômes évocateurs, comme une fièvre d’apparition brutale, des maux de tête, des douleurs musculaires, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents, l’ARS invite les malades à consulter immédiatement leur médecin.