Stars des confinements, les lapins de compagnie grands perdants des départs en vacances

Comme les rongeurs en tout genre et les animaux de compagnie plus classiques, les lapins sont abandonnés à tour de bras. Les associations qui les recueillent sont saturées : le nombre de prises en charge a doublé.

A Méréville (Essonne), l'Arche de Bagheera accueille de nouveaux animaux de compagnie en tout genre. Créé pour des rats, les pensionnaires de ce refuge sont surtout des lapins. /Arche de Bagheera
A Méréville (Essonne), l'Arche de Bagheera accueille de nouveaux animaux de compagnie en tout genre. Créé pour des rats, les pensionnaires de ce refuge sont surtout des lapins. /Arche de Bagheera

    Tout guilleret à la vue d’un humain, il dresse ses grandes oreilles et s‘empresse d’aller attraper son écuelle au fond de sa cage. La gamelle coincée entre ses dents, le lapin l’apporte au bipède pour réclamer du rab. On le sait peu, mais ces rongeurs sont tout aussi capables d’être propres et d’utiliser une litière, comme un chat. Il est même possible de leur apprendre ce qu’ils ont le droit de ronger ou non, comme un chiot. « À condition de prendre le temps de répondre à leurs besoins, de leur permettre de sortir », résume Orianna Harbon, fondatrice de l’association Rongeurs en destress, basée à Athis-Mons (Essonne). Sans quoi l’animal, de nature sociable et curieuse, extériorise son mal-être en « rongeant les barreaux de sa cage toute la nuit et finit par être abandonné », soupire la jeune femme.