«Vivre, ensemble» : un nouveau slogan pour les campagnes de la Sécurité routière

L’organisme abandonne son « Tous responsables » à partir de ce vendredi, pour mettre l’accent sur des passagers qui n’ont pas été blessés ni tués grâce au comportement de conducteurs vigilants.

 Le téléphone au volant fait partie des principales causes d’accident sur la route.
Le téléphone au volant fait partie des principales causes d’accident sur la route. AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA

    Place à une « ambition commune, à la fois évidente, bienveillante et fraternelle ». La Sécurité routière change de slogan à partir de ce vendredi, optant pour « Vivre, ensemble » à la place de « Tous responsables ». Ce nouveau mot d'ordre, qui doit inciter à l'action des citoyens au quotidien, fera son apparition dans le cadre d'une campagne de sensibilisation aux dangers de la conduite sous l'emprise de l'alcool, lancée avant les fêtes de fin d'année.

    « Pour qu'un message soit entendu, il faut le renouveler régulièrement. Le précédent slogan ( « Tous responsables », NDLR ) était un peu prescriptif. Celui-ci est plus fédérateur et bienveillant […] Ce n'est pas un reniement -la responsabilité de chacun reste la même!- mais une évolution », explique le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.

    « Si l'année dernière a été exceptionnelle en termes de résultats ( mortalité routière h istoriquement basse avec 3 488 tués, NDLR), on a aussi entendu un message de contestation vis-à-vis de la sécurité routière. On a voulu un message qui redonne le sens de notre politique : faire que l'on vive sur la route, qui est un espace commun que l'on partage », souligne-t-il.

    Campagne télé et radio début janvier

    Le précédent slogan « Tous responsables » existait depuis 2008, et avait succédé à « Changeons » lancé en 2003.

    À partir du 5 janvier, deux films et deux spots radio mettront en scène des personnes « qui ne sont pas mortes ou qui n'ont pas été blessées », et qui ont été sauvées par la bonne conduite d'autres sur la route, sans aucune image d'accidents. « Ce sont des messages de gratitude des uns envers les autres », souligne Emmanuel Barbe.

    « Nous voulons une communication sur les solutions : plutôt que de dire aux gens 'il ne faut pas le faire', nous voulons montrer le pouvoir que chacun a de faire changer les choses. C'est aussi ce que l'on fait dans notre politique. Quand on développe les EAD (éthylotests antidémarrage, NDLR), ça permet à des gens qui devraient se voir retirer le permis (pour un délit d'alcoolémie, NDLR) de le garder. C'est une philosophie d'accompagnement et de solution », conclut-il.