Jeux olympiques : ce que Paris 2024 pourrait changer pour faire des économies

Pour remédier à d’éventuels problèmes financiers, Paris 2024 entame une revue de projet. Plusieurs sites de compétitions pourraient bouger.

 Un visuel du projet de centre aquatique olympique de Saint-Denis.
Un visuel du projet de centre aquatique olympique de Saint-Denis. DR

    Crise du Covid-19 oblige, Paris 2024 anticipe, « par précaution », d'éventuelles déconvenues budgétaires. A la rentrée, le comité d'organisation (Cojo), qui doit rendre sa version définitive des sites de compétitions, entamera des discussions qui promettent d'être serrées avec les élus. Il planche déjà sur de nombreuses options avec une idée en tête : privilégier désormais des sites existants, au détriment de sites provisoires.

    Un changement de cap qui permettrait d'économiser plusieurs dizaines de millions d'euros dans le « budget Cojo » (3,8 milliards d'euros), celui qui sert à l'organisation des Jeux, celui dans lequel Paris 2024 puise pour construire les sites provisoires ou pour aménager les sites existants (option moins coûteuse).

    Le stade aquatique à la Paris La Défense Arena ?

    Selon nos informations, plusieurs sites posent question, notamment celui de place de la Concorde à Paris, destiné aux sports urbains (escalade, breakdance, skate, basket 3 x 3). Si la question du coût de la sécurisation du parc olympique érigé autour (avec notamment une vaste zone d'animations) n'est pas encore réglée, le comité d'organisation tient trop à ce site pour le rayer de la carte.

    Le Cojo s'interroge d'avantage sur la piscine olympique. Le centre aquatique olympique (plongeon, natation synchronisée et phase qualificative du water-polo sera construit à Saint-Denis, en face du stade de France). Un stade aquatique, démonté après les JO, doit être édifié pour la natation course. Il est prévu pour le moment tout près du centre aquatique de Saint-Denis. Mais Paris 2024 imagine d'autres possibilités, comme par exemple de l'installer à la Paris Défense Arena à Nanterre. Un projet moins coûteux (les tribunes de 15 000 personnes et une partie de la structure existent) mais compliqué à réaliser, deux bassins (une compétition, un échauffement) étant nécessaires.

    La Seine-Saint-Denis s'accroche au Village des médias

    Au petit jeu du chamboule tout, Paris 2024 a également dans son viseur deux sites en Seine-Saint-Denis : le tir à La Courneuve et le volley au Bourget. Pour le tir, un déménagement est possible du côté du centre national de tir de… Châteauroux (Indre). Le volley pourrait éventuellement se replier à Roland-Garros ou au Parc des expositions de la Porte de Versailles (avec le handball).

    Les élus de Seine-Saint-Denis n'entendent toutefois pas lâcher de nouveaux sites de compétitions après le déménagement déjà acté du 93 du water-polo et du badminton. Les édiles de ce département tiennent au Village des médias du Bourget, transformé après les JO en quartier d'habitation et qui n'aurait plus vraiment de raison d'être sans l'organisation d'épreuves à proximité. A Paris 2024, on pointe le retard des lignes des métros 16 et 17 qui ne seront pas prêtes à temps pour desservir les sites du Bourget.

    L'hippodrome de Longchamp à la place de Versailles ?

    Il reviendra à Michel Cadot, qui succédera mercredi à Jean Castex au poste de délégué interministériel, d'arbitrer les débats. Et pas seulement en Seine-Saint-Denis. Car Paris 2024 se penche aussi sur le site d'équitation de Versailles (Yvelines). Là encore, il ne s'agit que d'une piste d'étude mais l'hippodrome de Longchamp, qui figurait sur la carte des JO de 2012, est regardé de près.

    Si beaucoup d'options sont possibles en vue de potentielles économies, un site, longtemps discuté, sera en revanche prochainement sanctuarisé : celui d'Élancourt, dans les Yvelines. Paris 2024 avait un temps imaginé organiser le VTT à Chamonix mais face à la pression des élus franciliens, il a renoncé à son projet.