Betclic Élite, playoffs : le Paris Basketball chute de façon inattendue face à Cholet (81-91)

Pour le premier match de son histoire en playoffs du Championnat de France, le club de la capitale qui restait sur 25 succès toutes compétitions confondues, s’est incliné (81-91), mercredi soir, face à Cholet.

Le meneur parisien T.J. Shorts à la lutte avec les joueurs de Cholet lors du premier match des playoffs de Betclic Elite. Icon Sport/Thomas Proisy
Le meneur parisien T.J. Shorts à la lutte avec les joueurs de Cholet lors du premier match des playoffs de Betclic Elite. Icon Sport/Thomas Proisy

    Soir de première à Paris ! Le club de basket de la capitale, né en 2018 et pensionnaire de Betclic Élite depuis 3 saisons, disputait ce mercredi soir le premier match des playoffs du championnat de sa - courte - histoire. Propriétaire du club, l’Américain Éric Schwartz ne pouvait pas manquer ce rendez-vous. Il était donc aux premières loges à côté du président David Kahn. Amoureux de basket, Lionel Jospin n’était pas loin du duo. Mais la fête a tourné court. Malgré ces invités de marque et le soutien de 5318 spectateurs, le Paris Basketball, dauphin de Monaco à l’issue de la saison régulière, s’est fait surprendre (81-91) par Cholet (7e) lors de l’acte 1 des quarts de finale. Jamais il n’aura mené au score.

    Les playoffs de LNB débutent donc par une immense sensation. Un tremblement de terre. Les Parisiens restaient en effet sur une série de 25 succès toutes compétitions confondues, établissant le nouveau record du genre pour un club français. Il fallait remonter au 27 janvier et une défaite contre Strasbourg (89-86) pour trouver la trace d’un revers de Paris. Depuis rien ne résistait au club de la capitale… Tous les adversaires - en France comme en Europe - se cassaient les dents.

    Les partenaires du MVP T.J. Shorts - loin de son rendement habituel - sont désormais dos au mur. Ils sont dans l’obligation de s’imposer, samedi, lors du match retour des quarts pour s’éviter une élimination brutale et s’offrir le droit de disputer une belle à domicile mardi prochaine.

    Si le match a débuté avec 15 minutes de retard sur l’horaire prévu, les Parisiens, eux, attendront encore un peu plus longtemps pour entrer dans leurs playoffs. Maladroits, timorés, ils sont pris de vitesse et bousculés par l’agressivité des Choletais en début de rencontre. Ces derniers prennent rapidement les devants. Et creusent l’écart : 0-7 (3e) puis 3-12 (5e).

    Si les joueurs de Cholet ont perdu leurs deux confrontations en championnat cette saison face à Paris, ils ont toujours posé des difficultés à leur adversaire. Il y a moins d’un mois, le 24 avril, ils avaient même mené de 20 points (47-67, 26e) avant de subir la révolte parisienne et de s’incliner après prolongation. La tendance se confirme.

    Match retour capital samedi

    Mais malgré une entame à l’envers, Paris ne s’affole donc pas. Fidèle à des principes de jeu, Tuomas Iisalo pioche dans son banc et fait tourner ses effectifs. 3 par 3. La méthode avait permis à Paris de collectionner les succès et les trophées (Leaders Cup en février et Eurocoupe en avril). Tyson Ward réduisait l’écart avant que Sebastian Herrera en feu (26 points au final, son record avec Paris) ne fasse parler la poudre à 3 points. Paris n’était plus très loin (32-33, 16e).

    Un nouveau trou d’air en début de 3e quart-temps provoquait la colère de Tuomas Iisalo (51-62, 27e). Puis la salle se mettait à gronder à l’entame d’un dernier acte que ses joueurs entamaient avec 8 longueurs de retard (58-66, 30e). Les murs de l’Adidas Arena se mirent à trembler. Pas les mains des Choletais au moment de tirer. Le match devenait incandescent. Indécis. Mais Tidjane Salaün, annoncé dans le top 15 de la prochaine draft NBA, montrait l’étendue de son talent. Le gamin de Charenton compilait les points (19) et gobait les rebonds (8) malgré ses 18 ans.

    « Ce n’est pas le résultat qu’on attendait mais Cholet nous a pris à notre propre jeu, regrette le capitaine parisien Michael Kessens. Ils ont fait ce qu’on fait d’ordinaire aux adversaires, ils nous ont rentré dedans et on n’a pas su réagir. Défensivement on les a laissé trop faire, ils ont su saisir les opportunités, bravo à eux. Mais chaque défaite doit servir de leçon, à nous de montrer qu’on a compris. Si on retrouve notre identité de jeu on peut gagner n’importe où, on l’a déjà prouvé. »

    Le match retour de cette série, samedi dans les Mauges, sera déjà capital pour Paris.