Paris-Roubaix : «C’était grandiose malgré la douleur»... récit d’un voyage au bout de l’Enfer

L’Italien Sonny Colbrelli s’est imposé à l’issue d’une 118e édition rendue presque inhumaine par la pluie et la boue. La course fut belle et les souffrances intenses. 94 coureurs sur 174 ont été classés.

Le soulagement se lit sur les visages de Sonny Colbrelli, vainqueur ce dimanche, et Mathieu Van der Poel lorsqu'ils franchissent la ligne d'arrivée d'une édition de Paris-Roubaix qui va rester dans les mémoires. Icon Sport/Belga/Eric Lalmand
Le soulagement se lit sur les visages de Sonny Colbrelli, vainqueur ce dimanche, et Mathieu Van der Poel lorsqu'ils franchissent la ligne d'arrivée d'une édition de Paris-Roubaix qui va rester dans les mémoires. Icon Sport/Belga/Eric Lalmand

    Ils sont arrivés sur le Vélodrome de Roubaix comme s’ils sortaient de la mine. Les yeux hagards, rougis par le stress et la fatigue. Seuls les éclats séchés de boue différenciaient leurs visages de la suie des anciens mineurs. Dans cette région qui a élevé le respect du labeur ouvrier au rang de valeur patrimoniale, les cyclistes de la 118e édition de Paris-Roubaix ont été dignes du décor. Dans un mélange de boue et de douleur, d’humidité et de poisse, la souffrance de leurs corps fut la beauté pour nos yeux. La légende du sport naît souvent dans les racines du sadisme. Mais il ne suffit pas d’avoir mal pour s’imprimer dans les rétines et les mémoires. Il faut aussi un scénario âpre et sans pitié. Celui de ce dimanche le fut.