Brest-PSG : Rico, la doublure a la carrure

Appelé à suppléer Keylor Navas dix minutes seulement avant le coup d’envoi, le gardien espagnol a plutôt réussi ses débuts en Ligue 1 sur la pelouse de Brest.

 Sergio Rico est déjà le quatrième portier à garder le but parisien cette saison après Alphonse Areola, parti au Real Madrid, Marcin Bulka et Keylor Navas.
Sergio Rico est déjà le quatrième portier à garder le but parisien cette saison après Alphonse Areola, parti au Real Madrid, Marcin Bulka et Keylor Navas. LP/Frédéric Dugit

    L'effet de surprise aurait pu lui jouer des tours. Déstabiliser cette grande carcasse (1,94 m) qui ne s'attendait pas, en débarquant ce samedi soir dans le Finistère, à faire ses débuts en Ligue 1 au bout du bout de la Bretagne. Mais remplacer Keylor Navas au pied levé a permis à Sergio Rico, 26 ans, de démontrer qu'il avait non seulement des nerfs d'acier, mais visiblement aussi le talent pour endosser le costume de doublure que lui a confié le PSG en le recrutant cet été.

    Le temps passe si vite qu'on en oublierait presque que le Sévillan est déjà le quatrième portier à garder le but parisien depuis le mois d'août. Une pression supplémentaire puisque après Alphonse Areola, parti au Real Madrid le dernier jour du mercato, le Polonais Marcin Bulka, titularisé à Metz, c'est dans la cage de Keylor Navas, auréolé d'une superbe prestation mercredi en Ligue des champions face à Bruges, que l'Espagnol avait la lourde tâche de rugir.

    « Je ne savais rien juste avant le coup d'envoi, explique Rico en référence à la douleur aux adducteurs qui a contraint le Costaricain à déclarer forfait après l'échauffement. Keylor m'a dit qu'il avait une gêne et qu'il allait essayer. Mais quand tu es remplaçant, tu dois conserver la même mentalité que si tu joues tous les matchs comme titulaire. C'est la seule manière d'avancer, même si c'est difficile. »

    «J'ai tenté de profiter de cette opportunité»

    Et force est de constater que la méthode fonctionne. Le coach brestois Olivier Dall'Oglio a eu beau demander à ses troupes « de tester » le rookie — « Ce n'est pas toujours facile d'entrer dans une équipe comme Paris au dernier moment », leur a-t-il dit dans le vestiaire — le portier espagnol ne s'est pas laissé surprendre. A l'exception d'une relance au pied ratée (23e), celui qui a disputé 29 matchs de Premier League lors de son prêt à Fulham la saison dernière, s'est même montré plutôt à son avantage. Impuissant sur la frappe égalisatrice de Samuel Grandsir (73e) qui lui file entre les jambes, il avait fait preuve d'une autorité rassurante sur les frappes d'Autret (15e) et les belles tentatives en finesse (36e) ou en force (63e) de Perraud.

    « J'ai tenté de profiter de cette opportunité, explique-t-il. Le jour est venu. Je suis très content. Je crois que ça a été un début plutôt bon avec l'équipe qui a réussi à l'emporter au final. Je suis très fier d'avoir pu défendre le but de ce grand club. » Après avoir vu Mauro Icardi bouleverser la hiérarchie à la pointe de l'attaque, rêve-t-il désormais d'en faire de même avec Navas dans la cage? « La concurrence?, s'étonne-t-il faisant mine de ne pas comprendre le second degré. Cela, c'est l'entraîneur qui décide. On a beaucoup de matchs, de compétitions. Tout le monde peut être touché à un moment. Pas seulement Keylor mais tout le monde. Nous devons tous être prêts à entrer et profiter des minutes que l'on nous donne. »

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