Coupe de France : cette fois, c'est l'heure de Di Maria

La vie sans Neymar commence ce mercredi soir pour le PSG. Et c'est Angel Di Maria qui va en profiter.

Angel Di Maria, en grande forme, profite de l'absence de Neymar pour figurer parmi les titulaires d'Unai Emery.
Angel Di Maria, en grande forme, profite de l'absence de Neymar pour figurer parmi les titulaires d'Unai Emery. LP/ OLIVIER ARANDEL

    Jusqu'ici, la saison d'Angel Di Maria, 30 ans, a été placée sous le signe de la contrariété. Celle d'être bloqué par le PSG en août malgré l'intérêt du Barça. Puis celle de rester sur le banc pendant que la MCN prenait les commandes de l'attaque parisienne. En fin d'année, l'Argentin était en plein blues et l'affichait ouvertement.

    Le début 2018 a marqué une nette amélioration, puisque Di Maria a commencé tous les matchs suivant la trêve avec brio (10 buts et 9 passes décisives en 13 apparitions en 2018!). Tous les matchs, jusqu'à celui qui comptait vraiment, le huitième de finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid (défaite 3-1). Même pas entré en jeu une minute au stade Santiago Bernabeu, le n°11 se voit donc propulsé dans le rôle du sauveur attendu. Il fait peu de doute qu'il sera le troisième homme de l'attaque, avec Cavani et Mbappé, mardi prochain, si l'absence de Neymar se confirme. « Sur ce qu'il a montré, je ne vois pas comment Di Maria pourrait ne pas débuter, estime l'ancien Parisien Vincent Guérin. C'est un joueur qui a l'expérience de ce niveau. Je ne comprends pas comment il a pu ne pas entrer à l'aller... »

    Sa présence change le style de jeu du PSG

    Frédéric Antonetti, consultant Canal +, rejoint l'ex-international quant au pedigree de l'ancien Madrilène : « Le PSG a bâti une équipe avec beaucoup d'argent de façon à avoir des remplaçants de luxe. Di Maria en est un. C'est un joueur de classe mondiale qui a remporté la Ligue des champions, qui a l'expérience des grands rendez-vous. Il fait une bonne deuxième moitié de saison. A tel point d'ailleurs qu'on a pu se demander, avant le match aller, s'il ne devait pas jouer à la place de Mbappé. Mais Di Maria, ce n'est pas Neymar. » Même si le trio Di Maria-Cavani-Mbappé ne sera pas forcément réuni ce mercredi soir, les deux matchs à venir (Marseille puis Troyes) doivent permettre à Paris d'affiner ses automatismes. Cette association a été alignée au coup d'envoi à cinq reprises cette saison, pour quatre victoires et une défaite (à Lyon). Dans ces matchs, l'Argentin s'est montré très à l'aise, réussissant 5 buts et 3 passes décisives.

    Sa présence change toutefois le style de jeu du PSG. « Neymar est un joueur complet qui est un organisateur, un passeur subtil, décrypte Antonetti. Avec Di Maria, on est plutôt dans le rôle d'un attaquant. Il fait davantage de courses, il est présent dans les trente derniers mètres. » Dernier point à éclaircir, la répartition des rôles, puisque Di Maria et Mbappé peuvent évoluer des deux côtés de l'attaque. Petit indice, lors de quatre de ses cinq matchs avec Mbappé et Cavani, l'Argentin a plutôt évolué dans le couloir gauche.