VIDEOS. Ligue 1 : Paris s'offre un clasico historique en humiliant l'OM (5-1)

Ultra-dominateur au Stade Vélodrome, le PSG a signé un succès inédit sur Marseille (5-1) et revient à trois points de Monaco. 

    Un monde d'écart. Le PSG rentre de Marseille avec un bilan au-delà de ses espérances. L'écrasante victoire permet à Paris de repasser devant Nice et de revenir à trois longueurs de Monaco. Il reste onze journées et Paris a été clair, hier soir : il n'est pas prêt à abandonner le titre qui lui appartient depuis quatre saisons. Le bonus réside dans la manière. Paris a offert à ses supporteurs restés dans la capitale le plus large succès de son histoire dans un clasico disputé à l'extérieur (1-5). Ceux-ci avaient prévu de venir attendre leurs héros, à Roissy, dans la nuit. « On est satisfaits, surtout par rapport à notre objectif qui est de gagner le championnat, confirme Unai Emery. Notre progression dans le résultat et dans le jeu est bonne. Je suis optimiste, nous sommes bien, mais nous sommes toujours deuxième au classement. »

    Comme l'an dernier, Paris a marqué sur sa première occasion, par Marquinhos (6e). Cela a mis un coup au Vélodrome, qui n'avait pourtant plus été aussi chaud dans un clasico depuis celui de 2015 sous l'ère Bielsa. Le deuxième but de Cavani (16e) a fini de l'assommer. A la mi-temps, le stade sifflait, à la 60e, il se vidait.

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    Paris a réalisé un match référence, moins de deux semaines après sa marche triomphale contre Barcelone (4-0). En face, ce n'était ni Monaco, ni Nice ou même Lyon, mais ce succès est le plus probant cette saison en Ligue 1. Pas de difficultés défensives particulières, un contrôle total du milieu et des attaques qui partent dans tous les sens, dans l'axe comme sur les côtés, en trois passes directes ou dans un style plus construit. « Il nous reste des choses à améliorer, maintenant on va chercher des solutions contre des équipes qui défendent plus bas », glisse Emery, pas décidé à basculer dans l'euphorie. Son président, Nasser Al-Khelaïfi, savoure « un match presque parfait » : « Nos joueurs et l'entraîneur ont montré qu'on était une grande équipe. »

    Evra a sombré

    Dans ce panorama, Marco Verratti reste le chef d'orchestre. Hier, il a été impliqué sur trois buts. Unai Emery a pu se permettre de démarrer sans Di Maria et Draxler, tous deux ménagés au coup d'envoi. Cela lui a permis de relancer Pastore, qui n'a rien perdu de son goût pour l'esthétisme dans ses multiples galères de la saison.

    Paris a marché sur une équipe de Marseille qui fait presque de la peine défensivement. L'entraîneur olympien peut réclamer un état d'esprit de guerriers. Il n'arrivera à rien dans les grands rendez-vous tant que son équipe se fera ouvrir en deux aussi bien sur coups de pied arrêtés, que sur action placée ou en contre.

    En insistant sur l'écart entre les deux équipes, Rudi Garcia adresse aussi un message à ses dirigeants. Le chemin sera très long pour devenir un concurrent crédible au PSG. Dimanche soir, Payet, la recrue phare du mercato, a été la seule maigre satisfaction offensive. Pour le reste, Evra a sombré, avant de sortir à la mi-temps, Thauvin a été invisible, comme trop souvent dans les grands rendez-vous. Les vrais adversaires du PSG cette saison se situent bien sur la côte méditerranéenne, mais à 200 km à l'est. Le message parisien est certainement parvenu jusqu'à eux.

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    Sept interpellations et quatre policiers blessés. Des tensions ont émaillé l'avant et l'après-match aux abords du Vélodrome. Sept individus ont ainsi été interpellés pour jets de projectiles et violences. Quatre policiers ont été légèrement blessés.