Ligue des champions. Barça-PSG (6-1) : tous coupables

De la défense au staff technique, c'est tout le collectif du PSG qui a pris l'eau mercredi soir. Autopsie d’une déroute historique.

    Les défaillances sont multiples et les responsabilités nombreuses pour expliquer l'inexplicable, cette première dans l'histoire de la Ligue des champions. Personne n'avait jamais réussi à se qualifier après avoir perdu 4-0 à l'aller. Dans une ambiance incroyable, le Barça l'a fait mercredi soir. Beaucoup grâce au PSG. Un examen de cette remontada à laquelle seule la Catalogne croyait.

    La défense aux abonnés absents

    Du début catastrophique au terrible dénouement, la défense a constitué le principal talon d'Achille de ce PSG méconnaissable. On peut imputer quatre fautes directes à Marquinhos (2), Trapp (1), Meunier (1) qui ont conduit à des buts barcelonais. Thiago Silva, sans être directement impliqué, a failli dans la relance comme jamais. Et le but de la crucifixion de Sergi Roberto est le fruit d'une faute collective. «On a fait énormément d'erreurs inacceptables alors qu'on avait la situation en main», a résumé le Thomas Meunier après le match.

    Un milieu de milieu sans ressource

    C'est là où se joue principalement ce type de matchs, et c'est clairement dans le cœur du jeu que Paris a fait naufrage mercredi soir. S'agit-il d'un manque d'expérience ? Peut-être quand on sait que si Verratti (24 ans) et Rabiot (21 ans) ne sont pas des perdreaux de l'année en Ligue des champions, ils ne sont pas non plus habitués à gérer ce type de situations.

    Quant à Matuidi (29 ans), il aurait dû incarner une sorte de leadership pour ces deux jeunes partenaires, mais ses défaillances techniques l'ont fortement handicapé. Résultat, le trio s'est retrouvé orphelin de l'expérience, du vice et de la présence rassurante de Thiago Motta. Et le trident a présenté une image en négatif de ce qu'il avait produit à l'aller. «On était paumés, on ne savait pas trop quoi faire», insiste Meunier.

    Unai Emery s'est loupé

    L'entraîneur parisien avait été l'un des principaux artisans du succès du match aller, il ne peut donc pas être exonéré de ses responsabilités après cette déroute catalane. Le Basque a beau parler «d'expérience négative pour le futur», c'est bien du présent dont il s'agit aujourd'hui. Et surtout d'un avant-match où il n'a pas su préparer ses joueurs psychologiquement à affronter la pression du Camp Nou.

    « On a pris un coup sur la tête en voyant l'entousiasme catalan. On n'a jamais su inverser la situation, c'est ce qui nous a mis dedans », commente Meunier. Le coach parisien n'a pas non plus eu le nez creux en titularisant Lucas qui n'a clairement pas les codes dans des matchs de ce niveau. Et il a mis du temps à effectuer le premier changement (Di Maria pour Lucas à la 55e minute) qui a amené un nouvel élan offensif. Malheureusement insuffisant.

    Recruté à la place de Laurent Blanc pour passer un cap en Ligue des champions, Unai Emery risque de vivre des semaines compliquées.

    FC BARCELONE