Marco Verratti au PSG, les chiffres à ne pas oublier

Le « Petit hibou », arrivé à Paris en 2012 dans l’ombre de Zlatan Ibrahimovic, quitte le PSG dans la peau d’une des plus grandes légendes du club. Retour chiffré sur la carrière d’un joueur qui a pourtant toujours défié les statistiques.

Le légendaire numéro 6 du PSG a marqué onze buts en onze ans. (LP/Arnaud Journois)
Le légendaire numéro 6 du PSG a marqué onze buts en onze ans. (LP/Arnaud Journois)

    Que restera-t-il du passage de Marco Verratti au Paris Saint-Germain ? Au-delà des émotions, qui faneront lorsque les derniers amoureux du joueur n’auront plus l’énergie de faire vivre son héritage, il y aura toujours les chiffres, immuables, gravés dans la roche. Si l’Italien, qui s’est officiellement engagé avec Al-Arabi ce mercredi, n’a jamais été un joueur lisible uniquement à travers les tableaux Excel et les camemberts graphiques, le bilan statistique de ses onze saisons à Paris laisse quand même une belle impression.

    11 buts, autant que d’années au club

    C’était aussi, à peu de choses près, le montant de son transfert, estimé à 12 millions d’euros : Marco Verratti a marqué autant de buts (11) qu’il n’a passé d’années au club. Un par saison en moyenne donc, et si peu qu’on pourrait tous se les remémorer.

    Il y a eu le tout premier, aussi unique que lui : un but de la tête, du haut de son mètre soixante-cinq, face au FC Barcelone en Ligue des champions (le 30 septembre 2014). Il y a sans doute le plus beau : cette frappe si soudaine que précise face à Bastia, sur un coup-franc joué rapidement (le 6 mai 2017). Il y a eu surtout cet événement paranormal : un doublé inscrit face à Reims (le 23 janvier 2022), ses deux derniers buts à Paris. Et à chaque fois, ce sourire comme s’il venait de réaliser un truc extraordinaire.

    61 passes décisives, aux portes du top-5

    C’est quasiment deux fois moins qu’Angel Di Maria (112) mais avec 61 offrandes en tout sous le maillot du PSG, Marco Verratti est le 6e passeur le plus prolifique de l’histoire du club de la capitale devant Pastore (56) ou Ibrahimovic (53) et derrière Neymar (70).

    136 cartons jaunes

    L’image de Marco Verratti dans le championnat de France restera à jamais liée à la biscotte, et à son rapport si particulier aux arbitres qu’il adorait venir embêter à chaque décision. Au total, l’Italien a pris 136 cartons jaunes sous le maillot du PSG, pour seulement... 6 rouges (1 seul direct, 5 double jaunes). Il aura manqué, au total, 14 matchs pour suspension. Une bouchée de pain par rapport à son grand total...

    416 matchs joués, à moins de 20 unités de Pilorget

    Une douzième saison de Marco Verratti sous le maillot du PSG aurait sans doute, sauf catastrophe, signifié que ce record lui serait revenu. Avec 416 rencontres sous le maillot du PSG, Marco Verratti n’était qu’à 19 unités du record absolu chez les Rouges et Bleus, détenu par Jean-Marc Pilorget (435). C’est, en revanche, Marquinhos qui devrait très bientôt l’atteindre et le dépasser : le Brésilien en est à 411.

    30 trophées, 9 titres de Ligue 1 : deux records absolus

    L’armoire à trophées de Marco Verratti s’est remplie à vue d’oeil à chaque saison qu’il a passé au PSG. Du haut de ses désormais 30 ans, il est le recordman absolu de titres sous le maillot parisien : 30, un total vertigineux qui englobe 6 Coupes de France, 6 Coupes de la Ligue, 9 Trophées des champions et surtout 9 Championnats de France, un record absolu en Ligue 1. Il est également, avec 7 unités, le recordman avec Thiago Silva de présences dans l’équipe de l’année de l’UNFP (sept fois d’affilée entre 2013 et 2019).

    38 blessures, un joueur souvent absent

    C’est l’un des points noirs de son aventure parisienne : Marco Verratti a été aussi génial qu’intermittent, étant souvent, à l’image d’un Neymar, à l’infirmerie aussi régulièrement que sur le terrain. Le site spécialisé Transfermarkt lui recense 38 blessures, plus ou moins sérieuses, en tout depuis la saison 2014-2015, pour au total quelques 736 jours d’indisponibilité et 143 matchs manqués, en club comme en sélection. Il avait notamment subi deux opérations entre 2016 et 2018 pour une pubalgie des adducteurs, qu’il a longtemps traînée.