Naples - PSG : Rabiot, les dessous d’une mise à l’écart

Remplaçant face à Naples au profit de Julian Draxler ce mardi soir (21 heures), Adrien Rabiot n’est plus considéré par Thomas Tuchel comme un pilier de l’équipe parisienne. Explications.

 Adrien rabiot ne sera pas titulaire à Naples mardi soir. Un choix motivé uniquement par des raisons sportives.
Adrien rabiot ne sera pas titulaire à Naples mardi soir. Un choix motivé uniquement par des raisons sportives. LP/Arnaud Journois

    Julian Draxler est à la fête en ce moment. Systématiquement remplaçant au cours des trois premiers rendez-vous de Ligue des champions cette saison, l'international allemand doit être aligné ce mardi soir dans le onze de départ face à Naples. Une troisième titularisation de suite en moins de dix jours, après celles connues à Marseille et contre Lille, qui dessine un étonnant retour en grâce.

    Jusqu'à présent, Draxler devait en effet se contenter d'allers-retours entre le terrain et le banc de touche, soit en tant qu'attaquant de côté, à droite ou à gauche, soit comme milieu offensif. Mais depuis peu, c'est au poste de milieu récupérateur, aux côtés de Marco Verratti, que le transfuge de Wolfsburg se fait une place dans le combo parisien.

    Deux poids, deux mesures ?

    Cette promotion raconte aussi, à contre-jour, l'éclipse brutale d'Adrien Rabiot. Sanctionné à Marseille, comme Kylian Mbappé - pour s'être présenté à la causerie d'avant-match avec « huit minutes de retard », selon un proche du club - Rabiot a d'abord vécu une bonne partie du Clasico face à l'OM depuis le banc de touche (il est entré à la 79e minute). L'affaire aurait pu en rester là.

    Mais contrairement à Mbappé, buteur à Marseille, le milieu de terrain parisien a eu du mal à encaisser la décision de Thomas Tuchel et s'est ensuite sensiblement refermé sur lui-même. Parce que son caractère ne l'aide pas forcément à passer l'éponge rapidement. Et aussi parce qu'il estime que d'autres que lui, à commencer par Neymar, coutumier de certains retards lui aussi, ne sont pas ciblés avec la même intransigeance par l'entraîneur allemand. Deux poids, deux mesures ? Une chose est sûre, Rabiot a vécu ensuite son entrée en jeu très tardive face à Lille (91e !) comme une nouvelle mise à l'épreuve.

    Dans le même temps, Draxler n'a pas laissé passer sa chance et a vu sa polyvalence récompensée par une prestation solide contre le Losc, saluée ostensiblement par Tuchel. Réussira-t-il ce mardi soir à transposer en Ligue des champions face à une équipe aussi consistante que Naples ce qu'il a réussi en Ligue 1 ? C'est une tout autre histoire et un authentique pari de la part de l'entraîneur parisien.

    Pas une décision politique

    En attendant, la nervosité est montée d'un cran dans l'entourage d'Adrien Rabiot, qui cherche désormais des explications. S'agit-il seulement d'un choix sportif, argument développé par Tuchel lui-même ?

    Selon plusieurs sources, il ne s'agirait pas en tout cas d'une décision politique, liée à cette prolongation de contrat qui ne se concrétise toujours pa s. Dans moins de deux mois, Rabiot sera libre de s'engager dans le club de son choix pour la saison prochaine. Dans ce contexte, le PSG n'a aucun intérêt à se fâcher avec l'un des fleurons de son centre de formation, au risque de le voir partir gratuitement l'été prochain. C'est pourtant ce qui est en train de se passer.