PSG : les grands chantiers qui attendent Leonardo

Le directeur sportif parisien doit remplacer les joueurs décevants, ceux qui pourraient partir et combler les manques au sein de l’effectif. Leo le bâtisseur va entrer en scène.

 Si Pablo Sarabia et Ander Herrera sont attendus dans un rôle de complément, le onze type du PSG reste à dessiner pour Leonardo.
Si Pablo Sarabia et Ander Herrera sont attendus dans un rôle de complément, le onze type du PSG reste à dessiner pour Leonardo. LaPresse/Icon Sport

    Débarrassé de sa besogne du fair-play financier — être à l'équilibre au 30 juin chaque saison —, le PSG peut désormais lancer les grandes manœuvres. Tuchel, en avril dernier, souhaitait « trois à quatre » joueurs nouveaux. Mais le diagnostic de Leonardo, le nouvel homme fort du club, va modifier la donne.

    Quand Pablo Sarabia et Ander Herrera sont attendus dans un rôle de complément, le onze type reste à dessiner. En privé, le Brésilien confie d'ailleurs que la tâche est immense. Bâtisseur, il est prêt à dénicher des stars comme des pépites en devenir.

    L'inconnue Neymar

    Alors que sa prise de parole (ou celle de son père) est attendue dans les prochains jours, Neymar reste au cœur du mercato parisien. Le garder, c'est se renforcer si le « vrai » Neymar réalise une saison complète. Le vendre rapporterait une manne importante et donnerait de l'ampleur au projet de Leonardo. À Paris comme ailleurs, on sait qu'il est difficile de retenir un joueur contre son gré.

    Mais entre Barcelone qui ne le veut pas tant que ça (à la direction) et un Paris où certains souhaitent le conserver (son cas divise en interne depuis les accusations de viol dont il est l'objet), le départ de la star paraît probable mais pas inéluctable. Le club sait également qu'un transfert de Neymar fâcherait Mbappé, désormais au cœur du projet.

    Areola toujours pas adoubé

    La stratégie du PSG en matière de gardien demeure floue. Trapp doit reprendre dans une semaine au camp des Loges, de retour d'un prêt d'un an réussi à Francfort. Il pourrait revenir pour mieux repartir, les deux clubs semblant d'accord sur un transfert de 20 M€. Areola, lui, souhaite rester mais en n° 1 après une cohabitation ubuesque avec Buffon dont Tuchel, lui-même, a reconnu l'inefficacité.

    Peu de gardiens sont sur le marché. Issus de grands clubs, il y aurait Navas (Real Madrid) ou Donnarumma (AC Milan) mais pas sûr que le PSG se renforce beaucoup avec le second nommé. Dans six mois, David De Gea (Manchester United) sera libre de s'engager où il veut pour la saison prochaine. Actuellement, les Anglais en demandent 60 M€.

    Allan a moins d'allant

    Tout semblait ficelé entre Allan et le PSG depuis l'hiver dernier mais le dossier était piloté par Henrique, remplacé par Leo. Paris a-t-il changé de braquet dans sa quête d'un numéro 6 ? Tuchel militerait toujours pour Gueye (Everton) ou Weigl (Dortmund).

    Leonardo possède, lui, ses propres idées et, in fine, il réalisera la synthèse entre les vœux de l'entraîneur, ses pistes à lui et celle menant à Allan, dont il ne serait pas un partisan farouche. Milinković-Savić est régulièrement annoncé au PSG mais la Lazio dément catégoriquement et la piste n'est pas jugée très chaude à Paris. Depuis un an, Paris bute sur l'écueil du successeur de Thiago Motta au milieu de terrain.

    Ailleurs, des trous partout

    Comme révélé dans nos colonnes, Leonardo souhaite mettre fin à l'aventure Thiago Silva, le capitaine du PSG. C'est une opération d'envergure, à la réussite incertaine. S'il y parvient, il faudra lui trouver un remplaçant, sachant que Kehrer suscite encore des doutes et que Kimpembe sort d'une saison post-Mondial ratée. Sur les côtés, le club cherche un arrière gauche d'après nos informations.

    À droite, rien n'est clair avec un Meunier dont Tuchel n'est pas fan, un Dani Alves parti et un Dagba plein de promesses mais encore loin d'un statut de titulaire. Dernier chantier pour Leo : trouver la bonne doublure à Cavani et Mbappé devant. Les deux finalistes de la dernière Ligue des champions, Tottenham avec Lucas, Liverpool avec Origi, ont prouvé s'il en était besoin que ce n'est pas avec un attaquant du niveau de Choupo-Moting que les rêves se réalisent.