PSG : Cavani doit se faire une raison

Remplaçant pour la quatrième fois d’affilée ce vendredi soir à Dijon, l’attaquant uruguayen semble cantonné au rôle de joker de luxe. Entré à la 72e, il n’a pu empêcher la défaite parisienne.

 Edinson Cavani lors de la rencontre de L1 face à Dijon, vendredi 1er novembre 2019.
Edinson Cavani lors de la rencontre de L1 face à Dijon, vendredi 1er novembre 2019. LP/Arnaud Journois

    Comme Napoléon Bonaparte, Thomas Tuchel semble donc convaincu qu'un bon croquis vaut mieux qu'un long discours. Le schéma en 4-3-3 dessiné par le technicien allemand ce vendredi soir à Dijon est en tout cas limpide, clair comme de l'eau de roche quant au statut qu'occupe désormais Edinson Cavani dans son esprit.

    Alors que le profil du dernier de L1 pouvait paraître idéal pour redonner confiance et sourire à l'attaquant uruguayen qu'il sait « pas complètement heureux », que les blessures à répétition et les six forfaits du soir lui offraient un argument béton pour relancer le Matador dans l'arène, l'entraîneur du PSG a choisi de le laisser sur le banc des remplaçants pour la quatrième fois consécutive depuis son retour de blessure.

    À l'arrivée du champion de France au stade Gaston-Gérard, c'est pourtant un Edinson Cavani tout sourire qui est descendu du bus parisien. Deux grosses minutes après Kylian Mbappé, le dernier parisien à quitter l'autocar a même pris le temps de taper dans les mains des spectateurs présents pour l'applaudir. Une fois changé, l'Uruguayen a certes été le seul joueur du PSG à ne pas prendre part à l'échauffement, se contentant d'observer la mise en route de ses partenaires depuis le banc de touche. Mais aucune manifestation de mauvaise humeur n'a accompagné son début de soirée bourguignonne.

    Une passe qui aurait pu être décisive… pour Icardi

    Malgré le mutisme de son entraîneur à son endroit, qui confiait à Canal + ne pas toujours pouvoir « expliquer mes décisions aux joueurs », il est même apparu souriant lorsque Kylian Mbappé a ouvert le score. L'implication aléatoire de ses partenaires, l'évolution du score en faveur de Dijon et son entrée en jeu, une nouvelle fois tardive (71e), l'auront sans doute moins amusé. Réclamé par les supporters parisiens à la pause, El Matador a plus que joué le jeu. Sur un de ses premiers ballons, il a offert ce qui aurait dû être une passe décisive à Mauro Icardi, son concurrent, qui n'a rien cadré ce vendredi soir.

    Il a remis le couvert, quelques minutes plus tard, d'un extérieur bien senti, mais l'Argentin a propulsé son ciseau acrobatique dans les nuages. Mobile au cœur d'une attaque qui ne respectait plus aucun schéma, si ce n'est celui du cœur, le meilleur buteur parisien (195) n'a pas fait mieux puisque la talonnade qui lui aurait permis de signer un retour en grâce et d'instaurer, peut-être, le doute dans l'esprit de Thomas Tuchel n'a, elle non plus, pas sauvé la soirée catastrophe.