PSG-Montpellier (3-0) : « Ils font les bons gestes et ils te punissent »… Hakimi-Dembélé, la droite foudroyante

Le latéral droit marocain et l’international français continuent, match après match, de nouer une grande complicité dans le couloir droit parisien. Une nouvelle arme offensive redoutable pour le PSG.

Ousmane Dembélé s'entend très bien avec Acraf Hakimi et le côté droit est l'un des axes forts de l'équipe parisienne. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)
Ousmane Dembélé s'entend très bien avec Acraf Hakimi et le côté droit est l'un des axes forts de l'équipe parisienne. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)

    Achraf Hakimi doit être un homme comblé. Pendant ses deux premières saisons dans la capitale, le Marocain a souvent donné l’impression de devoir s’occuper de tout dans le couloir droit de l’équipe parisienne, étant généralement délaissé ou oublié par un Lionel Messi peu enclin à servir son partenaire ou à l’aider. Mais depuis le mois d’août, les choses ont changé : le latéral droit marocain a trouvé un allié de taille dans sa zone préférentielle en la personne d’Ousmane Dembélé, complice numéro 1 et homme de main attitré de l’ancien défenseur de l’Inter Milan.

    Depuis le début de saison, cette association de bienfaiteurs avait disséminé ici et là quelques promesses qui ont véritablement pris forme ce vendredi soir lors de la victoire contre Montpellier (3-0). C’est simple : les trois buts inscrits par la formation de Luis Enrique sont venus du couloir droit occupé par Hakimi, auteur de deux passes décisives pour Lee et Vitinha, et « Dembouz », passeur décisif pour Warren Zaïre-Emery. Avec ces trois nouvelles offrandes, les deux hommes n’ont fait que conforter leur statut de distributeur de galettes, le Marocain étant le meilleur passeur décisif du PSG en Ligue 1 (4 passes décisives) et le Français son dauphin (3 passes décisives).



    « On a beaucoup de qualité dans cette zone-là. « Haki » et « Ous » jouent très bien ensemble, ils se voient, ont leurs repères, confirme Milan Skriniar qui peut observer avec attention la connexion entre les deux joueurs depuis son poste de défenseur central. Aujourd’hui, on a été très bons de ce côté. Bien sûr, on a de très bons joueurs dans l’autre couloir, mais ce soir (vendredi) c’est le côté droit qui a fait la différence et on est très heureux pour les gars car ils ont été très bons. C’est un plaisir de les voir jouer comme ça et de bosser avec eux au quotidien. »

    « Ils s’entendent mieux chaque jour »

    Si les chiffres sont parlants et démontrent la nouvelle place qu’occupe le couloir droit dans l’animation offensive du coach espagnol, il faut aller au-delà de ça et souligner la complicité que nouent les deux partenaires. À l’image du premier but inscrit par Kang-in Lee, Ousmane Dembélé a très souvent pu profiter de la formidable capacité de projection du Marocain pour le servir dans l’intervalle avant que le numéro 2 ne fasse parler sa qualité de centre. Le volume de jeu d’Achraf Hakimi associé à la technique, l’imprévisibilité et à la vivacité du numéro 10 parisien ont, au final, représenté un sacré casse-tête à gérer pour une équipe montpelliéraine mise au supplice sur ces phases de jeu.

    « Comment arriver à cadrer ces deux joueurs ? On les bloque en en étant plus compacts et plus proches d’eux, concède le coach du MHSC, Michel Der Zakarian. Techniquement, ils étaient très bons. Ils allient la technique et la vitesse, c’était compliqué pour nous. Ils font les bons gestes et ils te punissent. » Bis repetita sur le troisième but parisien inscrit par Vitinha à l’issue d’un énième mouvement initié par Achraf Hakimi, parti à 45 m des buts, et de nouveau retrouvé par le pied gauche de « Dembouz » après un une-deux géant réalisé avec une simplicité et un réalisme bluffant.



    À l’heure où Luis Enrique répète et insiste sur sa volonté de posséder un PSG « imprévisible » pour l’adversaire et capable de multiplier le danger offensivement, la paire Hakimi-Dembélé lui offre ainsi une nouvelle arme de choix sur le front d’une attaque qui a trop souvent été dépendante du rendement de Kylian Mbappé. « Les consignes pour Achraf et Ousmane sont les mêmes défensivement que pour les autres : il faut courir dans tous les sens, là où il y a besoin, là où il y a des espaces à boucher, explique Luis Enrique. L’attitude de l’équipe est la même. La qualité offensive de ces deux joueurs ne laisse aucun doute : ils s’entendent mieux chaque jour. » Tâche à eux, désormais, de reproduire sur la scène européenne, mardi soir à Milan, tout ce qui est bien fait sur la scène nationale. Une soirée pour continuer d’enflammer les couloirs gauches adverses.