PSG : Navas, Gueye, Diallo… comment les recrues ont fait de Paris une muraille

Face à Galatasaray, Paris a bouclé son huitième match sans concéder de but cette saison. Une récurrence qui met en lumière l’apport de trois de ses recrues.

 Istanbul, le 1er octobre. Keylor Navas et Idrissa saluent les supporters du PSG, après la victoire contre Galatasaray.
Istanbul, le 1er octobre. Keylor Navas et Idrissa saluent les supporters du PSG, après la victoire contre Galatasaray. LP/Arnaud Journois

    Le PSG a bouclé mardi à Galatasaray (1-0) son deuxième match de Ligue des champions sans encaisser de but. Une excellente habitude pour la formation de Thomas Tuchel qui a aussi terminé six de ses huit matchs de Ligue 1 en gardant sa cage inviolée. Au total, Paris a encaissé cinq buts lors des onze rencontres officielles depuis le début de la saison. Après le même nombre de matchs l'an dernier, Paris en avait déjà concédé dix.

    Cet hermétisme sans lequel aucune grande épopée européenne n'est envisageable s'explique à la fois par un travail précieux des attaquants de couloir comme Pablo Sarabia et Angel Di Maria mais aussi par l'expérience d'un bloc défensif qui se connaît très bien. Autour du capitaine Thiago Silva qui livre à 35 ans un de ses meilleurs débuts de saison, Bernat aligne les performances hors-norme avec la régularité d'un métronome quand Meunier revient peu à peu à son niveau. Mais le petit supplément d'âme vient certainement aussi d'un trio de nouveaux venus. Trois recrues estivales qui insufflent un vent nouveau sur l'organisation défensive parisienne. Revue de détails.

    Navas, taillé pour aider Paris

    Navas à l’échauffement avant la rencontre face à Galatasaray, mardi 1er octobre./LP/Arnaud Journois.
    Navas à l’échauffement avant la rencontre face à Galatasaray, mardi 1er octobre./LP/Arnaud Journois. LP/Arnaud Journois

    Avec Idrissa Gueye, Keylor Navas est sans doute la recrue la plus importante du PSG sur le plan défensif. En six titularisations, le gardien costaricien de 32 ans n'a concédé que deux buts, face à Reims le 25 septembre (0-2). Cinq « clean sheets » (match sans but) au compteur, c'est une statistique qui parle dans la confrérie des portiers. Certains diront de lui qu'il n'a pas eu beaucoup de travail, bien aidé par le collectif parisien. D'autres diront plutôt que l'homme aux trois Ligue des champions avec le Real Madrid répond au bon moment, comme c'était le cas mardi soir en Turquie sur l'unique tir cadré de la rencontre, signé Seri sur un coup franc direct.

    « Il jouit d'une grosse réputation et il est en train de la confirmer, indique un proche du vestiaire parisien. Il n'a pas encore réalisé une prestation spectaculaire, mais il est clair qu'il apporte de la sérénité ». Comme tout le groupe de Tuchel, Navas sera jugé au printemps prochain. Une chose est sûre : à Madrid, beaucoup (Zinedine Zidane en tête) pleurent ce gardien adepte de la « pura vida », le credo made in Costa Rica qui démontre sa joie de vivre. Et avec lui, c'est tout Paris qui sourit.

    Diallo relance la concurrence dans l'axe

    Abdou Diallo, lors de la rencontre entre le PSG et Reims, mercredi 25 septembre./LP/Frédéric Dugit.
    Abdou Diallo, lors de la rencontre entre le PSG et Reims, mercredi 25 septembre./LP/Frédéric Dugit. LP/Arnaud Journois

    L'arrivée en juillet d'Abdou Diallo en provenance du Borussia Dortmund pour 35 millions d'euros ressemblait à une petite surprise. Mais on a vite compris que l'international Espoirs tricolore de 23 ans était un choix fort de Thomas Tuchel. Le technicien parisien, privé en début de saison de Presnel Kimpembe puis rapidement de Thilo Kehrer (aponévrose plantaire), a fait du dernier arrivé un de ses hommes de base. Le défenseur formé à Monaco a ainsi débuté sept des huit matchs de championnat ratant seulement le déplacement à Metz (0-2) en raison de douleurs aux yeux.

    Le paradoxe est que pour les deux rencontres européennes face au Real Madrid (3-0) et à Galatasaray (0-1), c'est bien Presnel Kimpembe qui était aligné. Revenu tardivement après avoir été opéré d'une pubalgie fin mai, le champion du monde français a signé deux prestations pleines d'autorité et d'impact physique, lui qui s'était un peu perdu la saison dernière entre blessures et méforme. Le signe que cette concurrence nouvelle peut tirer toute la défense centrale vers le haut, alors que Marquinhos semble voué à évoluer dans l'entrejeu lors de la plupart des chocs continentaux. Une émulation dont personne ne se plaindra à Paris.

    Gueye, la clé de voûte du milieu

    Idrissa Gueye, mardi 1er octobre, durant la rencontre entre Galatasaray et le PSG./LP/Arnaud Journois.
    Idrissa Gueye, mardi 1er octobre, durant la rencontre entre Galatasaray et le PSG./LP/Arnaud Journois. LP/Arnaud Journois

    C'est bien simple, lors des sept rencontres disputées par Idrissa Gueye, Paris a gagné sans encaisser de but. Lors des deux seules défaites du PSG cette année à Rennes (1-2) et face à Reims (0-2), l'international sénégalais était absent. Il serait réducteur de lier la solidité parisienne à sa seule présence.

    Mais il faut constater que l'arrivée de Gueye cette saison en provenance d'Everton a permis d'équilibrer l'équipe et d'éviter à la défense de boire la tasse face aux transitions rapides de l'adversaire. Ce qui était souvent le cas en fin de saison dernière. Sa capacité à aller chasser haut les milieux adverses, et à fermer les espaces dans sa moitié de terrain, soulage Marco Verratti (et Marquinhos quand Paris joue à trois). Son activité incessante permet au PSG de récupérer des ballons précieux, voire d'étouffer les velléités de sorties de balle comme à Lyon. Sans compter que sa qualité de passe – face au Real Madrid, il est passeur décisif sur le second but d'Angel Di Maria – oblige les adversaires à défendre bas sur lui. Gueye ça paye.