PSG-Rennes (3-0) : trois points et quatre blessés de plus pour Paris

Paris de retour aux affaires domestiques a battu Rennes dans un sommet qui n’a pas tenu ses promesses. Marquinhos a joué en défense et Danilo au milieu après son entrée en jeu. L’infirmerie, elle, affiche complet.

 Angel Di Maria et Paris remportent une 8e victoire consécutive en Ligue 1 malgré un effectif décimé et quatre nouveaux joueurs sortis en cours de match sur blessure.
Angel Di Maria et Paris remportent une 8e victoire consécutive en Ligue 1 malgré un effectif décimé et quatre nouveaux joueurs sortis en cours de match sur blessure. LP/Arnaud Journois

    La Ligue 1 est son territoire. Si le PSG n'est pas vraiment entré dans sa Ligue des champions, il a confirmé ce samedi soir qu'il a complètement pris ses marques dans le Championnat de France. En battant Rennes pour un huitième succès consécutif, le club de la capitale conforte sa place de leader et accentue l'idée qu'il sera champion d'automne et très certainement champion tout court en fin d'exercice.

    Ce retour tranquille et réussi aux affaires domestiques suggère, dans la lignée de Leipzig (défaite 2-1), que Di Maria a besoin de rythme pour performer et que Kean est un attaquant intéressant et un choix payant du mercato de Leonardo. Avec son 5e but (le 3e en Ligue 1), l'international italien démontre qu'il ne sera pas facile à déloger au moment du retour d'Icardi après la trêve.

    Mais puisque Paris continue d'exercer son emprise sur la Ligue 1 avec ce sommet à sa main et avec une équipe bis ou presque — pour Rennes c'est 6 buts encaissés et 0 inscrit cette semaine —, l'essentiel était ailleurs et notamment dans les retours de Marquinhos en défense centrale au coup d'envoi et de Danilo Pereira au milieu de terrain lors de son entrée sur le terrain à l'heure de jeu. Thomas Tuchel n'a pas voulu dire si c'est un renoncement, et a plaidé avant la rencontre pour une adaptation aux exigences du moment sans réellement convaincre. « Marquinhos en défense, c'est parce qu'on n'a pas Kimpembe et que Dani (Danilo Pereira) a trop joué », a tenté l'Allemand sur Canal + pour expliquer son choix de placer le Portugais sur le banc.

    Champion d'Europe niveau infirmerie

    Peut-être a-t-il aussi senti que ses choix baroques sont en train, a minima de lasser, voire excéder un certain nombre de ses joueurs. On ne peut pas totalement exclure cette hypothèse. Mais l'ancien coach de Dortmund n'est pas connu pour se renier sous la critique. S'il a redescendu Marquinhos à son poste d'origine, c'était pour mieux faire monter Florenzi dans le couloir droit. Et surtout pour laisser Rafinha, une fois de plus sur le banc des remplaçants, préférant aligner encore une fois un milieu de terrain à trois joueurs aux profils très défensifs.

    Cela n'a pas duré puisque Gueye, touché musculairement et sorti dès la 12e minute, a continué de perpétuer la tradition des Parisiens fauchés en plein match. Le Sénégalais vient grossir la liste des désormais 12 blessés parisiens — plus qu'une équipe complète — puisque Kehrer a lui rechuté aux adducteurs juste avant la mi-temps et Florenzi a été remplacé à la pause. Kean sortira même en se plaignant d'une cuisse. Un vrai cauchemar pour le staff qui voit arriver la trêve internationale comme une aubaine. On n'a pas les statistiques sous les yeux, mais on doute que beaucoup d'équipes fassent mieux en ce moment en Europe niveau infirmerie. Là, au moins, Paris fait partie des premiers.

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