Venezuela - Argentine : un journaliste arrêté pour un tweet obscène sur la femme de Messi ?
Le procureur général du Venezuela a demandé l’arrestation et l’inculpation d’un journaliste pour « violence symbolique et promotion de la haine », lui reprochant d’avoir retweeté et commenté un message obscène à l’adresse de l’épouse de la star argentine du PSG.
A quelques heures du rendez-vous entre le Venezuela et l’Argentine, à Caracas, ce jeudi à 21 heures (vendredi à 2 heures, heure française), en match de qualification pour le Mondial 2022, la tension et la passion qui entourent Lionel Messi ont pris quelques degrés supplémentaires.
Mercredi, le procureur général du Venezuela, Tarek Saab, a en effet demandé l’arrestation et l’inculpation d’un journaliste pour « violence symbolique et promotion de la haine », lui reprochant d’avoir retweeté et commenté un message obscène à l’adresse de l’épouse de Lionel Messi.
Il a accompagné son message sur Twitter de la capture d’écran d’un retweet du journaliste vénézuélien Fernando Petrocelli. Ce dernier avait rediffusé et commenté un message à connotation sexuelle d’un internaute qui proposait des « slogans chauds » contre l’équipe argentine en s’en prenant directement à Antonela Roccuzzo.
Le procureur avait été interpellé par de nombreuses femmes pour ces commentaires et avait parlé de fléau en citant l’une d’elles : « Monsieur le procureur général de la République, regardez ce tweet d’un présentateur sportif bien connu, regardez la promotion qu’il fait d’une chanson qui, selon moi, violerait la loi pour le droit à une vie sans violence. Antonella est une vraie personne, elle est la femme de Messi ».
Fernando Petrocelli, le journaliste de Directv Sport, a supprimé le tweet en question et a présenté des excuses. « Je regrette profondément que mon commentaire d’hier ait offensé les dames, que j’ai toujours respectées à tout moment. Je vous présente mes sincères excuses. Je faisais référence aux chants qui existent en Argentine. Je me suis trompé. Ce n’était pas mon intention de les offenser. »
Par le passé, les autorités vénézuéliennes ont détenu des personnes pour des commentaires sur les réseaux sociaux, généralement lorsqu’elles critiquaient le gouvernement du président Nicolas Maduro ou ses proches.
