Basket : quand Fauthoux affronte son ami Foirest

Amis depuis plus de 20 ans et les années paloises, Fred Fauthoux, coach de Levallois, et Laurent Foirest, son homologue de Quimper, s’affrontent mardi soir lors des 32es de finale de la coupe de France. Bien plus qu’un simple match.

 Fred Fauthoux, coach de Levallois, affrontera son ami  Laurent Foirest, mardi soir. Jamais ils n’avaient imaginé se faire face.
Fred Fauthoux, coach de Levallois, affrontera son ami Laurent Foirest, mardi soir. Jamais ils n’avaient imaginé se faire face. LP/Icon Sport/Anthony Dibon

    Ça a été son premier geste. Comme un réflexe. Lorsque le tirage au sort des 32es de finale de la coupe de France a été effectué, Fred Fauthoux a immédiatement appelé Laurent Foirest, son homologue de Quimper (Pro B), pour lui demander s'il devait « acheter un K-Way » pour venir en Bretagne. « Mais je lui ai surtout dit de mettre des bouteilles au frais pour l'après match », sourit le coach de Levallois. Entre les deux hommes ce n'est certainement pas une coupe qui posera problème, au contraire...

    Depuis plus de 20 ans le bouillant Fauthoux et le calme Foirest sont « plus que des amis » assurent-ils d'une même voix. Une amitié née sous le maillot de Pau en 1996. « Lorsqu'il a débarqué d'Antibes, Jacques ( NDLR : Monclar, coach palois à l'époque ) m'a dit de bien l'accueillir car Laurent était un peu timide, surtout le choc était brutal car il est né à Marseille et avait toujours vécu dans de grandes villes, confie le Petitou, surnom du gamin des Landes. On s'est tout de suite entendus. C'est quelqu'un en qui tu peux avoir confiance et avec qui tu passes de bons moments. On gagnait tout, on avait 25 ans et la même vision de la vie, ce sont les meilleures années. »

    « On avait déjà joué l'un contre l'autre, mais on se disait juste bonjour, assure Foirest. Sur le parquet, c'était un petit roquet. Il a la réputation d'être une teigne, un mec détestable dans le jeu - et ce n'est pas qu'une réputation honnêtement (rires) -, mais en dehors il est différent. Il a été le premier à m'aider à m'intégrer, a me faciliter des choses. »

    «Dès qu'on se revoie c'est comme si on s'était quitté la veille»

    Si le duo a décroché des trophées en pagaille sous le maillot de Pau (champions de France en 1998, 1999 et 2004), il en a surtout profité pour multiplier les fou-rires et les virées, disputer d'interminables et « inoubliables » parties de tarot ( « Il ne prenait que lorsqu'il avait les 3 Bouts, ça veut tout dire du mec », rigole Fauthoux) et discuter de la vie jusqu'au bout de la nuit. Des souvenirs pour leurs vieux jours.

    « Il m'a fait découvrir les richesses et les traditions de sa région, apprécie encore le coach de Quimper, également assistant en équipe de France. On partait aussi en vacances ensemble, nos femmes et enfants s'entendaient bien. On est de la même génération et on a les mêmes délires. Depuis on est restés proches. »

    Quand Foirest vient à Paris, Fauthoux lui laisse les clés de chez lui. « On peut ne pas s'appeler pendant longtemps mais dès qu'on se revoie c'est comme si on s'était quitté la veille », assure l'aîné des deux (9 mois les séparent). « Ce match sera un moment sympa, assure Foirest. C'est marrant de se retrouver l'un en face de l'autre, quand on jouait on n'avait jamais parlé ou imaginé devenir coach. Encore moins être opposé. » Surtout pour une coupe.