L’entraîneur du Paris FC : «On a montré du caractère et des ressources»

Mécha Bazdarevic, l’entraîneur du Paris FC, était satisfait après le match nul de son équipe dans le choc face à Lorient (2-2). Les Parisiens, qui restent 4es, ont réussi à revenir deux fois au score.

 Stade Charléty, lundi soir. Le Lorientais Joris Sainati et le Parisien Fabien Ourega ont tous deux laissé échapper la victoire.
Stade Charléty, lundi soir. Le Lorientais Joris Sainati et le Parisien Fabien Ourega ont tous deux laissé échapper la victoire. LP/Icon Sport/Aude Alcover

    Dans le couloir des vestiaires, Mécha Bazdarevic tombe dans les bras de Mickaël Landreau, le coach de Lorient, passé au Paris FC en 2016-2017 (adjoint de Réginald Ray). Quelques minutes plus tôt, une très forte tension régnait pourtant entre les deux bancs. Des mots ont été échangés et Stéphane Gili (l'adjoint de Bazdarevic) a été expulsé pour la deuxième fois de suite. « Il n'a rien dit, regrette Mécha Bazdarevic. Eux (NDLR : Lorient) peuvent mettre la pression sur l'arbitrage, tout dire et nous rien ? Ce n'est pas normal… Mais malgré tout, c'était une très belle rencontre de L2 avec du bon football. »

    Quatre buts, du jeu, de l'intensité et des retournements de situation… Ce choc de haut de tableau a en effet tenu toutes ses promesses même s'il n'a pas trouvé preneur (2-2). Mais dans la course aux barrages, ce résultat n'est pas rédhibitoire pour les Parisiens. Si Troyes est passé devant (3e à un point), le Paris FC reste 4e à égalité avec Lorient avec trois points d'avance sur Lens et Orléans.

    Le 9e but de Wamangituka

    Au-delà du résultat, on retiendra surtout la manière avec laquelle le Paris FC a arraché ce match nul (2-2). On savait que cette équipe où la plupart des joueurs évoluaient en National ou en National 2 (4e division) il y a encore deux ans avait du cœur. Elle l'a encore prouvé.

    Longtemps malmené, le PFC est en effet revenu deux fois au score grâce au 9e but cette saison de Silas Wamangituka et au premier de Samuel Yohou. L'égalisation à la 84e minute de l'enfant du club et du XXe arrondissement a fait frémir de plaisir le stade Charléty. « En début de match, c'était très difficile, on s'est fait marcher dessus, considère Adama Sarr dont la dernière titularisation remontait au 19 octobre (0-0 contre Châteauroux lors de la 20e journée). Lorient est vraiment une belle équipe. Pour nous, ça s'est joué au mental. À la mi-temps, le coach nous a bien remotivés. Même après le pénalty, on n'a pas lâché et c'est Sam (Yohou), un défenseur, qui marque. C'est symbolique, ça montre que toute l'équipe s'est battue jusqu'au bout. Peu d'équipes auraient été capables de revenir face à Lorient comme on l'a fait. »

    Mécha Bazdarevic voulait également retenir « du positif » après ce match nul. « Pendant les 35 premières minutes, j'ai senti mon équipe un peu fébrile, certainement en raison de l'importance de l'enjeu, souligne le coach parisien. Mais on a réussi à égaliser deux fois, c'est la première fois cette saison. On a montré qu'on avait du caractère et des ressources. Encore une fois, on n'a rien lâché et on va continuer à lutter pour rester le plus longtemps possible dans cette position. Il y a de l'excitation, il faut en profiter car ces moments-là sont rares dans la carrière d'un footballeur. Pour beaucoup, c'est la première fois qu'ils vivent ça. C'est beau pour le club qui continue à grandir. »

    FEUILLE DE MATCH