Le match des entraîneurs a déjà commencé

Avant le derby entre Massy et Pontault, nous avons réuni Benjamin Braux et Sébastien Quintallet, les deux coachs. Morceaux choisis.

Créteil (Val-de-Marne), mardi. Pendant deux heures, Sébastien Quintallet et Benjamin Braux ont discuté librement de leurs parcours et de leurs équipes.
Créteil (Val-de-Marne), mardi. Pendant deux heures, Sébastien Quintallet et Benjamin Braux ont discuté librement de leurs parcours et de leurs équipes. P/C.L.-E

    Ils sont trentenaires, anciens demi-centres, et à la tête des deux équipes franciliennes outsiders du championnat, qui se défient ce soir (20 h 30). Autant de points communs qui rapprochent Benjamin Braux (33 ans, Massy) et Sébastien Quintallet (39 ans, Pontault-Combault). Pourtant, ces deux passionnés de handball ne sont pas si proches qu'on pourrait le croire : « On a trop de choses à faire dans notre métier », explique le Massicois. Ils ne se sont ainsi jamais affrontés, hormis sur leurs bancs respectifs. D'où l'idée de les réunir avant le derby qui s'annonce passionnant, autour du verre de l'amitié.

    Entraîneur, pas un hasard

    Avec ses six saisons d'ancienneté, Benjamin Braux est à la fois le recordman des entraîneurs de D 2 en activité et le plus jeune : « J'ai fait le choix très tôt. Le haut niveau m'a toujours intéressé, mais je n'aurais pas pu en tant que joueur. Je vise une équipe en D 1, et ce n'est pas de la prétention. » A la tête de Pontault depuis la saison 2014-2015, Sébastien Quintallet a stoppé sa carrière à 37 ans et a vite pris le pli : « Quand je jouais, j'étais déjà un peu coach dans les faits, explique l'ancien Cristolien. Comme Benjamin, c'est une vocation. »

    Des caractères bien trempés

    Tenace et organisé sur les parquets, le Pontellois essaie d'appliquer les mêmes principes dans le vestiaire : « J'essaie de transmettre à mes joueurs tous les ingrédients nécessaires pour gagner. Ça passe par la confiance et la vigilance. Même quand il y a de la création en cours de match, rien n'est laissé au hasard. » En face, Braux acquiesce : « Le hasard n'existe pas chez moi. Je suis exigeant, précis, ouvert, j'aime le respect et la franchise. Si un mec n'est pas content et va le répéter sans m'en parler, je vais l'attraper. Le chef, c'est moi. »

    La culture de la gagne

    Avec trois participations aux playoffs, l'Essonnien a les arguments pour jouer le top 5 : « Avec Seb, on n'a pas les meilleures équipes. On le sait, alors on s'adapte. Il faut s'appuyer sur des meneurs positifs. Si on n'est pas à 100 % mentalement et physiquement, on ne peut pas gagner de match. » « Dans un premier temps, les résultats sont obligatoires, répond son adversaire. La seule finalité, c'est la performance. Il faut aussi faire attention à ceux qui ne jouent pas pour ne pas qu'ils décrochent. »

    Un duel indécis

    Avec seulement des succès depuis la reprise, Pontault répond présent mais n'oublie pas le passé. « L'an dernier, Massy a mis fin à une série de cinq victoires, se souvient Quintallet. Je n'ai pas envie que ça se répète ! » « Sans parler de derby, c'est toujours plaisant de jouer contre Pontault, répond Braux. Je ne suis pas surpris de leurs résultats actuels. Ils sont favoris pour ce soir, mais ce sera l'inverse au match retour ! »

    Manaudou les réunit

    Le jour de la réunion, Florent Manaudou annonce qu'il arrête de nager pour se mettre au hand. Et ça fait réagir : « Je suis content qu'un athlète de ce niveau aime notre sport, sourit le Pontellois. S'il y arrive, c'est extraordinaire. Mais ça me paraît difficile... » « C'est uniquement de la communication, réagit son cadet. C'est étrange, parce que je me suis acheté des lunettes ce matin pour commencer la natation ! »

    MASSY
    PONTAULT

    20H30 à Cosec Pierre-de-Coubertin.
    MASSY : Perisic, Gauthier - Pedersen, Steins, Cramoisy, Dumoulin, Pirani, Part, Herbulot, Verhaeghe, Caron (cap.), Réault, Alaimo, Laplace, Conta, Lamy. Entr. : Braux.
    PONTAULT : Candeias, Taillefond - Leventoux, Diallo, Appolinaire, Aman, Fortes, Lagier-Pitre, Jukic, Moreno (cap.), Ioannou, Mocquais, Tchitombi, Dupoux. Entr. : Quintallet.