Le Centre a pourtant raté Batum et Gobert

Le Centre a pourtant raté Batum et Gobert

    La liste des pensionnaires est aussi longue que prestigieuse. De Tony Parker à Evan Fournier, en passant Boris Diaw, Alexis Ajinça, Joffrey Lauvergne ou Antoine Diot, tous ont effectué leur formation au Centre fédéral. En 2013, 6 des 12 médaillés d'or à l'Euro en Slovénie en étaient issus. Pourtant, parfois, des futures stars comme Nicolas Batum passent à travers les mailles du filet. « Aujourd'hui, on ne l'aurait pas loupé, assure Richard Billant. A l'époque, on faisait entrer cinq jeunes contre le double maintenant. Il y avait 30 joueurs et joueuses au Centre contre 50 aujourd'hui. Les détections n'existaient pas encore. C'est moi qui ai mis en place des minicamps à partir de 2003. Je n'avais pu l'évaluer que pendant deux heures car il n'avait pu se libérer que le dernier après-midi des tests. C'était un fil de fer. »

    Mais la plus grande déception du directeur du Centre fédéral concerne Rudy Gobert, le pivot star des Bleus et des Utah Jazz. « Lui a fait les détections mais il n'était pas encore grand, il devait mesurer 1,89 m et n'avait pas de qualités particulières, se souvient Billant. Les tests médicaux avaient indiqué qu'il allait grandir mais pas à ce point (NDLR : Il culmine aujourd'hui à 2,17 m). Il a pris 20 cm en quelques mois et est resté deux ans sans jouer après. On ne s'est pas rappelé que c'était le fils de Bougarel (NDLR : ancien pivot de 2,13 m dans les années 1980) et que, forcément, il serait grand. C'est le plus grand regret. Je me sers beaucoup de cette expérience pour être encore plus vigilant et attentif, notamment sur les grands joueurs. »