Fed Cup : Stephens, la fille qui ne gagne qu’à la maison

La chef de file de l’équipe des Etats-Unis, qui affronte la France en demi-finale ce week-end, n’a pas remporté le moindre match hors du continent américain depuis l’été 2016.

 Sloane Stephens, ici en train d’apprendre les rudiments du tennis à un jeune élève californien, n’a plus gagné sur le Vieux Continent depuis Wimbledon 2016.
Sloane Stephens, ici en train d’apprendre les rudiments du tennis à un jeune élève californien, n’a plus gagné sur le Vieux Continent depuis Wimbledon 2016. REUTERS/Lucy Nicholson

    On a guetté Serena, ou au moins Venus. En vain. Ce week-end, pour les demi-finales de la Fed Cup à Aix-en-Provence, le trio français Mladenovic/Parmentier/Hesse ne croisera pas le fer avec les sœurs Williams, qui avaient disputé le premier tour face aux Pays-Bas. L'affaire s'annonce pourtant corsée pour les joueuses de Yannick Noah, qui, en cas de défaite, dira adieu aux Bleues au pied de la Sainte Victoire.

    Si la bannière des « Sisters » s'est étiolée avec l'âge, le duo Sloane Stephens/Madison Keys, finalistes du dernier US Open, a repris le drapeau. Avec un tel sens du patriotisme pour la première qu'elle gagne uniquement sur le sol américain! Depuis sa victoire à New-York l'été dernier, la n°9 mondiale, qui sera opposée à Parmentier lors du premier match, a remporté sept de ses huit matchs aux Etats-Unis (plus deux à… Acapulco). La Floridienne reste même sur un succès au tournoi de Miami, à moins d'une heure de sa résidence de Fort Lauderdale…

    Revers de la médaille, la jeune femme ne met plus un pied devant l'autre (aucune victoire en huit matchs) dès qu'elle traverse l'Atlantique ! Open d'Australie, tournois, finale de Fed Cup, Masters B, rien n'y a fait. « Je n'ai pas d'explication, glissait-elle à Miami. C'est le hasard. » Le dernier succès de Stephens sur un continent qui n'est pas le sien remonte à… Wimbledon 2016.

    Arrêtée pendant un an

    Il faut dire que Sloane, fille d'une championne de natation et d'un footballeur professionnel, a été blessée au pied droit pendant presque un an entre les Jeux de Rio 2016 et l'été 2017. A se poser mille questions la jambe enfermée dans une prothèse. Un mois avant son improbable sacre sur le stade Arthur Ashe de Flushing Meadows, elle était même redescendue à la… 957e place au classement WTA. Un mal pour un bien. Sur le court et en dehors.

    La petite peste, fâchée avec son idole Serena après l'avoir battue à l'Open d'Australie 2013 (où elle avait atteint les demi-finales), est devenue bien moins insupportable. « Après cette triste expérience, j'ai appris à voir la vie différemment, expliquait cette adepte de la terre battue. J'ai découvert l'humilité et la patience. Avant je faisais les choses pour les autres, avec beaucoup de pression. Aujourd'hui je profite, je joue aussi pour le fun. » Aux Bleues de lui gâcher le plaisir et de maintenir les statistiques…

    Parmentier ouvrira le bal

    Samedi, à 14 heures, Pauline Parmentier, 122e mondiale, lancera la rencontre face à Stephens (n°9). Kristina Mladenovic sera ensuite opposée à Coco Vandeweghe (n°16), préférée à Keys pour la deuxième place en simple.

    Le programme

    Samedi 21 avril, à partir de 14 heures :

    PARMENTIER – Stephens

    MLADENOVIC – Vandeweghe

    Dimanche 22 avril, à partir de 13 heures :

    MLADENOVIC – Stephens

    PARMENTIER – Vandeweghe

    HESSE/MLADENOVIC – Keys/Mattek-Sands