Argenteuil : l’agresseur sexuel présumé des nonagénaires, décédées, à nouveau en garde à vue

L’homme soupçonné d’avoir agressé sexuellement deux femmes de 93 et 95 ans à l’hôpital d’Argenteuil est de nouveau en garde à vue. Il a été interpellé, ce mardi, alors que ses deux victimes présumées sont aujourd’hui décédées.

Hôpital d'Argenteuil (Val-d'Oise). Samir B., déjà connu des services d’enquête pour des agressions sexuelles antérieures, avait été interpellé le 14 octobre alors qu’il sortait d’une chambre d’une patiente de 93 ans. (Archives) LP/Philippe de Poulpiquet
Hôpital d'Argenteuil (Val-d'Oise). Samir B., déjà connu des services d’enquête pour des agressions sexuelles antérieures, avait été interpellé le 14 octobre alors qu’il sortait d’une chambre d’une patiente de 93 ans. (Archives) LP/Philippe de Poulpiquet

    L’homme âgé de 44 ans soupçonné d’avoir agressé deux patientes de 93 et 95 ans dans le service de gériatrie de l’hôpital d’Argenteuil (Val-d’Oise) a été à nouveau placé en garde à vue ce mardi. Il a été interpellé un peu avant midi à Argenteuil, dans le quartier du Val-d’Argent-Nord, sans incident. Une arrestation qui intervient dans le cadre de nouvelles investigations, nous a confirmé le procureur, Pierre Sennès, qui souligne suivre ce dossier de très près. L’enquête ouverte pour agressions sexuelles sur personnes vulnérables est confiée à la sûreté départementale du Val-d’Oise.

    Samir B., déjà connu des services d’enquête pour des agressions sexuelles antérieures, avait été interpellé le 14 octobre alors qu’il sortait d’une chambre d’une patiente de 93 ans. Le service de sécurité de l’hôpital Victor-Dupouy l’avait reconnu après une possible précédente intrusion dans le bâtiment des Amandiers. Il avait été remis aux services de police d’Argenteuil. Une autre patiente âgée de 95 ans avait alors dénoncé avoir subi une agression sexuelle.

    Les deux victimes décèdent à quelques jours d’intervalle

    À l’issue de sa garde à vue, Samir B. avait été déféré devant la justice le 16 octobre, puis devait comparaître au mois de novembre devant le tribunal correctionnel. Dans l’attente de ce procès, il avait été placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Le parquet, qui avait requis son placement sous mandat de dépôt, avait fait appel de cette décision.

    La patiente de 93 ans était morte le jour des faits à la suite d‘un malaise cardiaque, quelques heures après le passage du suspect dans sa chambre, après avoir été peut-être victime de ses agissements. La seconde patiente, âgée de 95 ans, qui avait pu être entendue par les policiers, est quant à elle décédée le mercredi 18 octobre, des suites d’un problème respiratoire, quatre jours après les faits. Dans les deux cas, l’enquête devra déterminer si une relation de cause à effet peut être établie entre les agressions sexuelles et les décès. Ce qui pourrait de fait changer la qualification pénale des poursuites envers Samir B.