Herblay : un golf en projet… Pour préserver les espaces verts

 Illustration. La ville d’Herblay pourrait accueillir un golf, pour préserver les espaces verts.
Illustration. La ville d’Herblay pourrait accueillir un golf, pour préserver les espaces verts. LE PARISIEN

    A priori, l'idée peut paraître surprenante. La ville d'Herblay pourrait à long terme accueillir un golf sur son territoire, dans le quartier de Chennevières Nord, dans le prolongement de la forêt de Pierrelaye. Un équipement destiné notamment à préserver les espaces verts, selon la municipalité. Les élus ont en tout cas inscrit mentionné cette possibilité dans le cadre du Projet d'Aménagement et Développement Durable (PADD), voté lors du dernier conseil municipal et pièce essentielle du Plan Local d'Urbanisme (PLU) en cours de révision (la version actuelle date de 2006). « Herblay est l'une des villes les plus étendues du Val-d'Oise, explique le maire (LR), Philippe Rouleau. Il y a beaucoup de potentiel foncier, mais notre vocation est d'essayer de maîtriser le développement. » L'équipe municipale souhaite donc sacraliser certains sites naturels. « L'idée est de réserver cette zone pour autre chose que des logements, précise l'élu. On sait qu'on ne pourra pas construire sur ce site. » Car la ville a bien l'intention de ne pas voir se multiplier les constructions. « Ça construit déjà beaucoup à Herblay, souffle Philippe Rouleau. Nous voulons augmenter les contraintes aux promoteurs. Si on n'intègre pas ces contraintes, on va être naturellement à 42 000 habitants en 2030. Ce n'est pas la volonté de la ville. Nous ne souhaitons pas dépasser les 36 000 ».

    Autre argument positif : le golf, souvent décrit comme une discipline réservée à un public aisé, n'a plus « l'image d'élite qu'il avait à une époque », selon le maire. « Il y a des golfs dans beaucoup de villes, et je sais qu'il y a beaucoup de golfeurs à Herblay », souffle le premier magistrat.

    Mais que les passionnés de la petite balle blanche prennent leur mal en patience, le golf ne verra pas le jour de suite. « Il n'y a pas de projet précis, prévient Philippe Rouleau. Nous avons déjà beaucoup de chantiers. Et mener tous les projets de fond n'est pas évident. » Une chose est sûre : la gestion de l'établissement serait confiée à un organisme privé. « Vu les finances des villes, il ne s'agit pas pour nous d'entretenir un golf », souffle Philippe Rouleau.