«Je suis déterminée à laver mon honneur» : Nathalie Elimas a hâte de retrouver sa place de députée

Contrainte de quitter le gouvernement en raison de soupçons de harcèlement au sein de son cabinet, l’ex-secrétaire d’État chargée de l’éducation prioritaire va retrouver ce mardi son siège de députée de la 6e circonscription du Val-d’Oise.

Secrétaire d'Etat chargée de l'éducation prioritaire , Nathalie Elimas a démissionné du gouvernement, visée par une enquête. AFP/Ludovic Marin
Secrétaire d'Etat chargée de l'éducation prioritaire , Nathalie Elimas a démissionné du gouvernement, visée par une enquête. AFP/Ludovic Marin

    La parenthèse aura donc duré un peu plus de vingt mois. Contrainte de quitter le gouvernement en raison d’une enquête ouverte après des accusations de harcèlement émanant de membres de son cabinet, Nathalie Elimas (MoDem) va retrouver ce midi son siège de députée de la sixième circonscription (Enghien, Soisy, Sannois, Saint-Gratien). Un fauteuil occupé depuis près de vingt mois par son suppléant David Corceiro (MoDem).

    Un retour qu’elle aborde « sereinement et tranquillement ». « Je suis contente de retourner à l’Assemblée, même si les travaux sont actuellement assez restreints, glisse-t-elle. J’ai un peu hâte. »

    Engagée pour la réélection d’Emmanuel Macron, l’ancienne adjointe au maire de Margency a ensuite l’intention de briguer un nouveau mandat de député. Elle prépare déjà le volet administratif, et compte bien obtenir l’investiture de la majorité gouvernementale.

    « Une expérience forte et enrichissante »

    « Je serai candidate à ma réélection, assure-t-elle. Cette période au gouvernement a constitué une expérience forte et enrichissante. J’ai un beau bilan, que je vais défendre. J’ai beaucoup travaillé pour l’égalité des chances. J’ai accompli la mission qui m’avait été confiée et je reviens avec ce bilan, cette expérience. »

    Craint-elle que l’enquête en cours perturbe sa campagne ? « Sur le terrain, les gens ne m’en parlent pas, souffle-t-elle. Je n’ai pas de retour négatif à ce sujet. Certains me disent même que je suis victime de propos et dénonciations calomnieux. »

    Si une enquête préliminaire a été ouverte pour « harcèlement moral », la conseillère régionale a quant à elle déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre X. « Dès qu’il y aura des propos qui portent atteinte à mon honneur et mon intégrité, je déposerai des plaintes nominatives, prévient-elle. Je suis déterminée à laver mon honneur. »