L’Isle-Adam : le club de foot veut voir plus grand

L’Olympique adamois estime ne pas être assez aidé par la municipalité. Son nombre d’adhérents augmente, mais pas sa subvention.

 L’Olympique adamois compte 515 adhérents. Le club regrette de ne pas avoir de club-house notamment.
L’Olympique adamois compte 515 adhérents. Le club regrette de ne pas avoir de club-house notamment. DR

    « Nous avons 150 adhérents de plus qu'il y a trois ans ! Nous nous développons. Et nous avons du mal à comprendre pourquoi la mairie ne veut pas nous suivre… » Vincent Lièvre, le président de l'Olympique adamois lance un SOS. Estimant que la municipalité ne verse pas au club une subvention suffisante, il a mis en ligne une pétition.

    « L'Olympique Adamois, dont le club fanion évolue en Régionale 2, première association sportive de la ville en nombre d'adhérents (515), se positionne à l'image d'un petit club de bourg de campagne […] », estime le responsable dans le texte rendu public. « La subvention attribuée à l'association est celle d'un club de niveau D2 (en district, 3 niveaux en dessous). » Actuellement, la ville verse annuellement la somme de 26 000 € à l'association sportive. Le club souhaiterait la voir réévaluée à hauteur de 60 000 €

    Contraint de refuser des inscriptions

    Si l'Olympique Adamois réclame de l'aide, c'est parce qu'il se sent pousser des ailes. Dirigé par le même homme durant quarante ans - le conseiller municipal Alphonse Pagnon - le club a changé de tête en mars 2017. Vincent Lelièvre, entré au sein de l'association en tant que simple parent de jeune licencié, lui a succédé. Le club peut se féliciter d'avoir une école de football plutôt renommée. Rançon du succès, « pour la première fois nous avons dû refuser des enfants qui voulaient s'inscrire cette année ! », observe le président.

    « C'est le sponsoring qui nous sauve »

    « Nous formons bien nos jeunes, mais après, ils partent jouer dans d'autres clubs, c'est vraiment dommage. » Pour monter en grade d'un bout à l'autre de la chaîne, l'association souhaite développer son équipe seniors. « Parce que c'est notre vitrine, ce qui attire les joueurs. » Mais ses projets seraient aujourd'hui bloqués pour des raisons financières. Le club arrive tout juste à l'équilibre. « C'est le sponsoring qui nous sauve », mentionne Vincent Lelièvre. Une ressource incertaine d'une année sur l'autre. « C'est une source d'angoisse pour tout le comité directeur. »

    « On ne peut pas privilégier une association plutôt qu'une autre »

    De son côté, la municipalité indique qu'elle ne compte pas verser davantage d'argent au club de football. « C'est l'association la plus subventionnée. Nous avons beaucoup fait pour cette discipline en finançant deux terrains synthétiques (NDLR : en 2016) », déclare le maire (LR) Sébastien Poniatowski. « Il faut rester cohérent et équitable. Il y a beaucoup d'autres associations à L'Isle-Adam, le rugby, le basket, le water-polo… Toutes les disciplines sportives sont représentées dans la ville, c'est une bonne chose pour les habitants mais on ne peut pas privilégier une association plutôt qu'une autre. »