Lucienne, décédée à 100 ans, a légué son jardin pour en faire un sanctuaire de biodiversité

Lucienne Ratto, décédée centenaire en 2020, a légué son jardin afin que cette parcelle soit entièrement dédiée à la préservation de la nature. Une association est en train de monter le projet qui exaucera le souhait de cette habitante de Marines (Val-d’Oise).

Lucienne Ratto-Léger, décédée en octobre 2020 et adhérente du CPN Vallée du Sausseron, a légué à l'association son jardin de la rue des Vignes, à Marines. LP/Marie Persidat.
Lucienne Ratto-Léger, décédée en octobre 2020 et adhérente du CPN Vallée du Sausseron, a légué à l'association son jardin de la rue des Vignes, à Marines. LP/Marie Persidat.

    « Ce matin, on a eu le plaisir d’entendre une fauvette des jardins… » Les bénévoles du CPN (club Connaître et protéger la nature) de la Vallée du Sausseron savourent l’instant en s’occupant du jardin de Lucienne. La vieille dame s’est éteinte en 2020 à cent ans passés. Mais le cœur de son jardin, à Marines (Val-d’Oise), continue de battre, habité par une faune et une flore débordant de vitalité. Lucienne a en effet légué sa propriété à une association de protection de la nature avec pour seule condition que soit protégée la biodiversité. Un geste qui résonne de façon particulière aujourd’hui, en pleine urgence climatique.

    Cette habitante n’a pourtant pas attendu la crise écologique actuelle pour prendre conscience de la valeur de ce qui l’entourait. « Elle a toujours été très engagée pour la protection de la nature », se souvient Hélène, une membre du CPN qui la connaissait bien. Lucienne Ratto (née Léger) a d’abord été l’une des fondatrices de l’association des Amis de Marines. « À l’époque, on avait peur que Marines ne devienne une petite ville, poursuit Hélène. Tout ça c’était bien avant la création du parc naturel régional du Vexin. Lucienne militait pour limiter les terrains constructibles. Elle a œuvré pour le classement de la butte de Rosne. »