Partie de rien, Nabarakissa Kanaté a aujourd’hui un salon de coiffure qui ne désemplit pas

Aidée par l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), Nabarakissa Kanaté de Cormeilles-en-Parisis a monté son salon de coiffure dans un sous-sol parisien. Ses 15 m² ne désemplissent pas tant son savoir-faire est apprécié des clients. Pourtant il y a sept ans, la jeune femme contrainte de fuir la Côté d’Ivoire était arrivée en France avec sa détermination pour seul bagage.

Nabarakissa Kanaté a installé son salon dans un sous-sol du 57, boulevard de Strasbourg, à Paris (Xe). LP/Nils Gobardhan
Nabarakissa Kanaté a installé son salon dans un sous-sol du 57, boulevard de Strasbourg, à Paris (Xe). LP/Nils Gobardhan

    La première fois qu’elle a entendu parler de l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), Nabarakissa Kanaté ne savait pas que celle-ci allait changer sa vie. Aujourd’hui, elle la voit comme « une chance incroyable ». Il y a quelques années, cette native de la Côte d’Ivoire a fui la violence de son pays et le mariage forcé qui l’attendait. Tresser, elle sait le faire depuis l’école primaire. Déjà enfant, elle facturait sa prestation à ses amies 10 centimes. Aujourd’hui, en fonction de la demande, Nabarakissa Kanaté empoche plusieurs dizaines voire centaines d’euros. Mais avant d’avoir un salon à Paris, Nabarakissa a dû se battre. Arrivée en France enceinte en mars 2017, elle commence par vivre dans la rue. Elle dort à l’hôpital Lariboisière dans le Xe arrondissement après avoir fait appel au 115.

    Quelques mois plus tard, elle fait une demande d’asile dans le Val-d’Oise et une fois déclarée dans ce département, le 115 parisien ne lui offre plus l’hospitalité. Elle vit alors une période compliquée, marquée par des expulsions et des temps durant lesquels elle se retrouve à la rue.