Une rue exclue du nouveau vote

Une rue exclue du nouveau vote

    Hier, douze électeurs n'ont pas pu se déplacer aux urnes, alors qu'ils avaient voté lors du premier scrutin dans le canton est, en mars 2008. Dans l'impasse de la Pierre, au milieu du quartier résidentiel des Coteaux, les habitants ont appris cette semaine par une lettre de la mairie qu'ils n'iraient pas voterâ?¦ dimanche. Une drôle de surprise, seulement quelques jours avant le premier tour de cette élection sous haute surveillance. Rappelons que Marie-José Cayzac n'avait remporté son siège de conseillère générale qu'avec 22 voix d'avance. « J'ai reçu deux jours avant les élections une nouvelle carte d'électeur, mais qui m'empêche de voter dimanche (NDLR : hier), alors que, lors des précédentes élections cantonales, je votais pour le canton est, dénonce un riverain qui souhaite garder l'anonymat. Ce courrier m'a été remis en main propre par un employé de la mairie d'Argenteuil. Ce coursier avait l'air très pressé de distribuer toutes les nouvelles cartes. »

    « Une erreur administrative »

    Dans la lettre, Philippe Doucet, le maire (PS), s'explique auprès de ses administrés. « A la faveur d'un travail portant sur l'implantation des bureaux de vote dans votre commune, j'ai été informé d'une erreur administrative d'affectation commise il y a plusieurs années et qui concerne tous les électeurs de votre rue. J'ai immédiatement sollicité le préfet, qui m'a confirmé la nécessité de vous affecter dans le canton nord et non dans le canton est auquel vous étiez initialement rattachés. »

    Le 10 juillet, Philippe Doucet adresse à Paul-Henri Trollé, le représentant de l'Etat, une missive pour dénoncer « deux erreurs » : dans la rue de Pontoise et dans l'impasse de la Pierre. Dans la première, 34 électeurs sont rattachés au canton nord alors qu'ils devraient voter dans le canton ouest. Le second point concerne l'impasse de la Pierre et le canton est. Le courrier précise que « c'est une erreur ancienne puisque la première inscription d'un électeur dans cette impasse remonte à 1997 ».

    « Il n'y a pas lieu de les radier, mais simplement de les réaffecter sur une autre circonscription », précisait la préfecture dans une réponse écrite, datée du 17 août, avant de demander à la mairie « de faire le nécessaire dès à présent ». Mais les notifications aux riverains concernés ne sont arrivées que la semaine dernière.