Saint-Ouen-l'Aumône : tension avant le vote des élus sur le centre pour migrants

 Saint-Ouen-l’Aumône, ce jeudi soir. Lors du conseil municipal, le porte-parole de l’association des riverains du quartier de Liesse, Pascal Perrot, a eu un échange houleux avec le maire (PS) Alain Richard.
Saint-Ouen-l’Aumône, ce jeudi soir. Lors du conseil municipal, le porte-parole de l’association des riverains du quartier de Liesse, Pascal Perrot, a eu un échange houleux avec le maire (PS) Alain Richard. LP/E.J.

    Une tension inhabituelle était palpable dans la salle du conseil municipal de Saint-Ouen-l'Aumône. Ce jeudi soir, pour le seconde fois consécutive, des représentants du collectif des riverains de Liesse (CRLSOA) sont intervenus en début de séance, alors qu'une convention entre la commune, l'Etat et Adoma était à l'ordre du jour. Elle doit permettre l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence provisoire pour migrants dans leur quartier.

    C'est le porte-parole de l'association, Pascal Perrot, qui s'est dégagé du public pour s'exprimer. Et les mots étaient forts. « Les principes de précaution sont en voie d'être bafoués, il y a des imprudences coupables (...) Le contrat moral avec les habitants du quartier est rompu. Nous avons déjà pris notre part de la misère du monde », lance Pascal Perrot, en demandant le report du vote. Le CRLSOA reproche notamment aux élus « un projet hors de prix et l'imprécision de la convention concernant sa durée ».

    Plusieurs fois, le sénateur-maire (PS) Alain Richard le coupait : « Ce que avez dit est inexact, vous mentez vous avez la convention sous les yeux. Vous vous comportez comme un escroc ! » Après plusieurs interventions de membres de l'opposition, elle aussi divisée sur l'issue du vote, et dont certains membres (DVD et DVG) apportaient leur soutien au maire, la convention était soumise au vote. « 6 voix contre, 2 abstentions, c'est adopté », comptait le maire.