Alfortville : trahis par leur tutoriel du parfait cambrioleur

Deux frères ont été déférés mercredi soir pour une série de sept vols avec effraction dans le Nord de la ville.

 Alfortville, rue Simone-de-Beauvoir, ce jeudi matin. Les deux frères cambrioleurs ont été interpellés juste après avoir visité un de ces appartements.
Alfortville, rue Simone-de-Beauvoir, ce jeudi matin. Les deux frères cambrioleurs ont été interpellés juste après avoir visité un de ces appartements. LP/Denis Courtine

    Sans doute était-il trop admiratif des talents de cambrioleur de son aîné. En tout cas, ce n'était pas une idée lumineuse de le filmer en pleine action lundi après-midi à Alfortville. Ce « tutoriel » du vol par effraction, détaillant chaque étape de l'opération, a été fatal à ces deux frères. Placés en garde à vue, ils ont fini par reconnaître les faits. Les enquêteurs d'Alfortville aidés de leurs collègues de la sûreté sont parvenus à les « accrocher » sur sept cambriolages commis toujours dans la ville ces deux derniers mois. Des vols que le grand frère a assumés seul.

    Ce lundi vers 15 heures, un habitant d'un immeuble situé tout près de la Seine assiste en direct au cambriolage de son appartement. Son habitation est en effet équipée d'un système de vidéosurveillance qui diffuse les images en temps réel sur son téléphone portable.

    « Bijoux, ordinateurs et appareils numériques »

    « Il y a deux choses élémentaires à faire en cas de cambriolage, souligne un policier. Composer le 17 et ne toucher à rien. » La victime suit en tout cas le premier conseil. Et dans la foulée, les deux frères sont arrêtés. Ils ont encore sur eux leur butin : bijoux, ordinateurs et autres appareils numériques.

    Commence alors un gros travail de police scientifique. Des traces papillaires et génétiques sont examinées. Surtout, les enquêteurs se rendent compte que le mode opératoire des deux hommes, déjà connus pour des vols par effraction et des violences, est particulier.

    Comme c'est très bien expliqué dans le tutoriel « maison », le cambrioleur n'ouvre pas la porte au pied-de-biche. « Il casse d'abord le canon de la serrure, introduit un tournevis et ouvre la porte », décrit une source proche du dossier. Sur les autres vols par effraction, c'est précisément grâce à cette technique que les portes étaient ouvertes. Selon nos informations, l'un des deux cambrioleurs était en régime de semi-liberté.