Ivry-sur-Seine : un homme blessé par des tirs dans sa cage d’escalier

Un homme, visiblement attendu par ses agresseurs, a été blessé à deux reprises par des tirs d’armes à plomb dans la cage d’escalier de son immeuble d’Ivry-sur-Seine, durant la nuit de samedi à dimanche.

Ivry-sur-Seine, dimanche matin. Un homme a été blessé par des tirs d'arme à feu dans la cage d'escalier durant la nuit de samedi à dimanche. LP/Sylvain Deleuze
Ivry-sur-Seine, dimanche matin. Un homme a été blessé par des tirs d'arme à feu dans la cage d'escalier durant la nuit de samedi à dimanche. LP/Sylvain Deleuze

    La victime, attendue par ses agresseurs, a eu beaucoup de chances. Un homme d’une trentaine a été blessé à deux reprises dans la cage d’escalier de son immeuble, au 12, allée Youri-Gagarine, à Ivry-sur-Seine, durant la nuit de samedi à dimanche. « Un homme a été blessé à une main et une jambe », précise le parquet de Créteil, joint en fin de matinée. Les jours de la victime, hospitalisée dans la nuit, ne sont pas en danger.

    Deux énormes détonations

    Dimanche matin, rien ne transparaissait des événements de la nuit précédente. Seuls deux jeunes, capuches sur la tête, assis sur un vieux canapé, semblaient guetter à l’entrée de ce petit quartier. Pourtant au pied de l’immeuble, les voisins cherchent à comprendre ce qui s’est passé durant la nuit. « J’ai entendu un boum », lâche l’un d’eux. « Plutôt deux énormes détonations un peu après minuit, insiste une riveraine réveillée par le bruit. Je me suis levée et j’ai vu des policiers arriver de partout assez rapidement. »

    La victime parvient à se dégager et se réfugier à son domicile

    En effet, peu après minuit, un couple rentre de soirée à leur domicile, située au 2e étage de ce bâtiment en comptant 12. Une fois devant leur porte, deux hommes sortent de l’ombre et se jettent littéralement sur la victime qu’ils entraînent vers le bas. L’un d’eux tente alors de le bloquer tout en intimant l’ordre à son complice de faire feu. Ce dernier s’exécute et tire dans la main de la victime, avec ce qui pourrait être un fusil à pompe à canon scié. « La décharge de plomb lui a arraché une partie du pouce », précise un proche de l’enquête.

    Malgré cela, la victime parvient à se dégager et remonte les escaliers pour essayer de se réfugier dans son appartement ou l’attend sa campagne. Le tireur aurait alors fait feu une seconde fois le blessant à une jambe, notamment au talon. Malgré cela, le trentenaire se réfugie chez lui alors que sa compagne compose le 17 pour appeler les secours.

    Très vite, les enquêteurs de la police judiciaire, en charge de l’enquête, épaulés par leurs collègues de la police scientifique, ont passé la cage d’escalier au peigne fin à la recherche du moindre indice. De nombreuses traces de sang témoignaient de la violence des faits. Parmi les hypothèses retenues, celle du règlement de compte paraît extrêmement plausible. Traumatisée, la compagne de la victime n’aurait pas été blessée.

    Même si rien ne laissait transparaître des évènements de la vielle, l’inquiétude se lisait sur le visage de certains riverains. « C’est effrayant tout cela », résume une riveraine d’une cinquantaine d’années. En juin dernier, un jeune homme avait été tué et un autre très grièvement blessé à la sortie d’un parking de la ville.