La figure emblématique d’Orly immortalisée

    Le centre administratif et une place portent depuis ce samedi le nom de Gaston Viens, premier président du département et maire de la ville pendant 44 ans.

     Centre administratif d'Orly, ce samedi après-midi. Les badauds prennent en photo le portrait de Gaston Viens réalisé par Ernest Pignon-Ernest, le pape de l’art urbain.
    Centre administratif d'Orly, ce samedi après-midi. Les badauds prennent en photo le portrait de Gaston Viens réalisé par Ernest Pignon-Ernest, le pape de l’art urbain. LP/Denis Courtine

    Il fallait voir, juste après la cérémonie, tous ces gens prendre en photo le portrait réalisé par Ernest Pignon-Ernest, le pape de l'art urbain, pour bien se rendre compte de l'admiration qu'Orly portait à Gaston Viens. Ce samedi après-midi, la municipalité a baptisé du nom de son ancien maire emblématique le centre administratif et une place.

    Pendant 44 ans, Gaston Viens (DVG) est resté à la tête de la commune. Cet ancien résistant et déporté est décédé en 2015. A Orly, personne ne l'a oublié. En tout cas, pas Colette, Sylviane et Pantalon. « Il a ses yeux » ont soufflé ces habitantes alors qu'était dévoilé le portrait qui orne désormais le centre administratif.

    « Il était très proche des habitants, voire paternaliste »

    « C'est lui qui a construit la ville, résume Colette. Quand on perdait quelqu'un, il nous écrivait un mot personnel. » « Il était très proche des habitants, voire paternaliste », sourit Sylviane. Pantalon se souvient que « c'est Gaston Viens qui [l'a] mariée et qui [lui] a trouvé du travail ».

    «Il a lutté pendant 40 ans pour recoudre la ville, lui a rendu hommage sa veuve Yann. Il faisait des trouées de soleil. » Après la cérémonie, se mêlant aux badauds, la sénatrice (PCF) Laurence Cohen et Christian Favier, le président (PCF) du département ont aussi pris en photo le portrait de Gaston Viens.

    « C'était le premier président du Val-de-Marne » a lâché Christian Favier, très ému. « Il a connu l'horreur des camps mais a gardé toute sa vie sa volonté d'aller de l'avant », a souligné Laurence Cohen.