Maladie de l’encre : comment la forêt de la Grange, gravement atteinte, va être repeuplée

Fin septembre, les châtaigniers meurtris par un micro-organisme, désormais très répandu dans les massifs franciliens, vont commencer à être coupés. De nouvelles plantations auront lieu en fin d’année, plus diversifiées, afin d’essayer de garantir la survie de cet espace boisé à cheval entre le Val-de-Marne et l’Essonne face au réchauffement climatique.

Villecresnes (Val-de-Marne), le 22 septembre. L'ONF lance un plan d'action dans la forêt de la Grange, où les châtaigniers sont fortement touchés par la maladie de l'encre, comme c'est visible au niveau de cette trouée. LP/Fanny Delporte
Villecresnes (Val-de-Marne), le 22 septembre. L'ONF lance un plan d'action dans la forêt de la Grange, où les châtaigniers sont fortement touchés par la maladie de l'encre, comme c'est visible au niveau de cette trouée. LP/Fanny Delporte

    Majestueuse, l’allée du château de la forêt de la Grange s’étend à perte de vue et incite à fouler son sol, déjà teinté les couleurs de l’automne. Mais il suffit de faire quelques pas de côté à droite ou à gauche et de lever les yeux pour découvrir de grandes trouées : des arbres par dizaines qui semblent n’avoir plus aucune feuille. Comme un petit cimetière de châtaigniers, morts sur pieds, tous atteints par la maladie de l’encre. Un pathogène microscopique proche du champignon qui se déplace grâce à l’eau, se nourrit des racines et provoque leur nécrose.

    La forêt domaniale de la Grange, 168 ha dans le Val-de-Marne (à Limeil-Brévannes et Villecresnes) et 208 dans l’Essonne (à Yerres), se compose de 70 à 80 % de châtaigniers et ils seraient 60 % à être touchés par cette maladie apparue au XIXe siècle, désormais largement répandue dans les massifs franciliens.