Val-de-Marne - Essonne : fin de la grève perlée dans les piscines de Grand Orly Seine Bièvre

Un accord de sortie de crise vient enfin d’être validé entre le Grand Orly Seine Bièvre et le personnel de ses neuf piscines. La fin d’une guerre qui durait depuis novembre 2021, émaillée de nombreuses grèves inopinées, y compris en pleine canicule en 2022.

L'Haÿ-les-Roses, décembre 2021. Depuis l'hiver 2021, des grèves inopinées privaient par surprise les nageurs de leurs cours d'aquagym ou de l'accès aux bassins. LP/Marine Legrand
L'Haÿ-les-Roses, décembre 2021. Depuis l'hiver 2021, des grèves inopinées privaient par surprise les nageurs de leurs cours d'aquagym ou de l'accès aux bassins. LP/Marine Legrand

    « Chacun a fait un pas vers l’autre. On a fini par réussir à se comprendre et tout le monde en est sorti gagnant. » Le Grand Orly Seine Bièvre est soulagé d’avoir enfin trouvé une sortie de crise en signant un accord avec le personnel de ses neuf piscines situées à Athis-Mons, Cachan, Fresnes, Le Kremlin-Bicêtre, Juvisy-sur-Orge, L’Haÿ-les-Roses, Villejuif, Villeneuve-Saint-Georges et Viry-Châtillon.

    Le conflit, entamé en novembre 2021, opposait une partie des agents avec la direction de l’agglomération. Résultat : des grèves à répétition prenaient les nageurs par surprise depuis des mois, annulant des cours d’aquagym, de natation, fermant des créneaux de nage, etc.

    « Équipement public essentiel »

    Le mouvement s’était particulièrement durci dans les piscines de Cachan, Fresnes, Le Kremlin-Bicêtre, L’Haÿ-les-Roses, Villejuif et Villeneuve-Saint-Georges. Y compris en pleine canicule l’été dernier, où le maire communiste de Villejuif avait fini par sortir de ses gonds : « Alors que les conditions climatiques sont extrêmes, cette attitude est pour moi contraire à l’esprit que je me fais du service public, avait lancé Pierre Garzon (PCF). En effet, si je suis attaché aux droits des salariés, et notamment à la possibilité de faire grève, je ne peux admettre que les usagers soient privés d’un équipement public aussi essentiel, dans cette situation caniculaire si particulière. »

    L’Établissement public territorial avait beau multiplier les réunions de négociations, rien n’y faisait. Le sujet de la discorde : l’application de la loi sur les 1 607 heures, qui aurait dû être mise en œuvre en janvier 2022 et qui modifiait leurs conditions de travail.

    37 titularisations, travail un week-end sur quatre…

    Vendredi 16 juin, enfin, un comité d’instance paritaire a réuni le Grand Orly Seine Bièvre et les syndicats au terme de mois d’échanges. « Une nouvelle organisation a été trouvée, piscine par piscine, annonce-t-on au GOSB. Les agents ont notamment gagné sur le fait de travailler un week-end sur quatre à partir du 1er septembre (NDLR : contre un sur trois, demandé au départ). Nous avons également travaillé sur les CDD en titularisant 37 agents en CDI. »

    Enfin, parmi les réclamations, des travaux seront menés sur les bureaux d’accueil des piscines de Villeneuve-Saint-Georges et Viry-Châtillon afin de les rendre plus agréables pour les salariés.

    Le syndicat professionnel des maîtres nageurs sauveteurs (SNPMNS), très actif sur les grèves, n’a pas répondu à notre sollicitation.