Val-de-Marne : un chantier « complexe » pour en finir avec le mélange des eaux pluviales et des eaux usées

En septembre, des travaux « importants » vont démarrer à Fresnes, L’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue dans le but d’améliorer la conformité de branchements d’assainissement et d’éviter un « mélange des eaux » en vue des JO de Paris 2024. Des « communications » ont été observées entre des canalisations d’eaux usées et d’eaux fluviales, indique-t-on au département.

Vitry. En septembre 2018, neuf villes du département avaient candidaté pour l’appel à projet de « sites de baignades héritages ». Le Val-de-Marne rêve d’un retour à la baignade dans la Seine et la Marne. LP/Fanny Delporte
Vitry. En septembre 2018, neuf villes du département avaient candidaté pour l’appel à projet de « sites de baignades héritages ». Le Val-de-Marne rêve d’un retour à la baignade dans la Seine et la Marne. LP/Fanny Delporte

    C’est l’une des conséquences des JO 2024 de Paris qui approchent à grands pas. La remise à plat des réseaux qui se trouvent sous nos pieds, alors que les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques vont se jeter à l’eau l’été prochain pour des épreuves dans la Seine. La pollution du fleuve est à l’origine récemment d’annulations d’entraînements.

    La compétition redonne à plus long terme un élan au projet de baignade dans la Seine et la Marne, où elle est interdite respectivement depuis 1923 et depuis 1973. La mairie de Paris planche sur l’ouverture de plusieurs lieux dédiés, où la baignade sera « encadrée et surveillée par des maîtres nageurs ».

    Le 6 août, l’épreuve de nage en eau libre prévue a été annulée à cause de la pollution due la Seine. Ici, le démontage des infrastructures en cours sur le pont Alexandre III. LP/Philippe Lavieille
    Le 6 août, l’épreuve de nage en eau libre prévue a été annulée à cause de la pollution due la Seine. Ici, le démontage des infrastructures en cours sur le pont Alexandre III. LP/Philippe Lavieille

    Elle n’est pas la seule à se pencher sur le sujet. Mi-juillet, le Siaap, le service public d’assainissement de l’agglomération parisienne, présentait ainsi les investissements colossaux en cours en Île-de-France pour améliorer la qualité de l’eau de la Marne et de la Seine. Une unité de désinfection des eaux usées a été mise en service à Valenton.

    Dans le Val-de-Marne, le conseil départemental lance à la rentrée à Fresnes et L’Haÿ-les-Roses une opération qui vise à réhabiliter les canalisations d’eaux usées et d’eaux pluviales pour supprimer les « regards mixtes », qui occasionnent un mélange de ces eaux. Des « communications » ont été observées entre les deux types de canalisations. Problématique pour la qualité des eaux rejetées dans la Seine, plus que jamais à l’approche des JO.

    Trois micro-tunneliers en même temps

    Le chantier qui va démarrer le 4 septembre à Fresnes et le 15 septembre à L’Haÿ-les-Roses va consister dans la première ville à démolir et remplacer 673 m du réseau d’eaux usées, même chose sur 580 m pour le réseau d’eaux pluviales. Ce dernier réseau étant « sous-dimensionné » dans le département, il est nécessaire de l’augmenter afin d’éviter son déversement vers les eaux usées.

    Le département va également procéder à la mise en conformité d’une centaine de branchements chez des particuliers. L’ensemble de ces travaux vont s’échelonner sur dix mois afin de « limiter au maximum les nuisances », indique-t-on au département, qui investit 8,5 millions d’euros pour ce chantier.

    À L’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue, qui ont la rue Paul-Hochart en commun, ce sont 40 millions d’euros qui sont investis afin d’améliorer la conformité des branchements d’assainissement. D’une « grande complexité technique », l’opération va nécessiter de faire fonctionner trois micro-tunneliers en même temps. Quelque chose « d’extrêmement rare », précise-t-on au département, qui a pour objectif de terminer le chantier avant les Jeux de Paris 2024.