Carrières-sous-Poissy : après des dégradations, la route tout juste rénovée coûtera 20 000 euros de plus

Des inscriptions à la peinture permanente ont été appliquées sur 80 mètres le long du chemin de halage, par des opposants au projet de pont d’Achères. La facture de nettoyage s’annonce salée pour cet portion dont la réfection a déjà coûté 70 000 euros cet été.

Carrières-sous-Poissy, mardi. Les manifestants ont utilisé une peinture permanente pour afficher des messages en opposition au futur pont d'Achères. DR
Carrières-sous-Poissy, mardi. Les manifestants ont utilisé une peinture permanente pour afficher des messages en opposition au futur pont d'Achères. DR

    Ce sont quelques coups de peintures… qui vont coûter très cher. Depuis mardi, Eddie Aït, le maire écologiste de Carrières-sous-Poissy (Yvelines) ne décolère pas. Fraîchement rénové, le chemin de halage de sa commune, situé en bord de Seine, a déjà été dégradé.

    Sur une longueur de près de 80 mètres, le bitume encore fumant est recouvert d’inscriptions réalisées à la peinture permanente. « Ceux qui ont fait ça, ils ne l’ont pas fait avec de la gouache pour enfant, peste l’élu, contacté par Le Parisien. On ne va pas pouvoir nettoyer les dégâts avec un balai à brosse et de la javel. »

    Pour la commune, pas le choix. Sur l’ensemble de la zone abîmée, il va falloir tout refaire. Des travaux de remise en l’état que le maire estime à 20 000 euros. « C’est énorme, quand on sait que le projet a coûté 70 000 euros d’argent public à la ville, dont la moitié provient du budget participatif, ajoute l’intéressé. Toutes ces réparations, c’est de l’argent en moins que l’on ne pourra pas réinvestir dans les finitions. »

    Des messages en opposition au futur pont d’Achères

    Sur chaque graffiti, on peut lire des chiffres clés en opposition au pont d’Achères, dont la construction devrait commencer à quelques pas du site en 2024. En enjambant la Seine par-dessus l’Île de la Dérivation, à hauteur d’Andrésy, l’édifice devrait faciliter le trafic dans le secteur, en dégorgeant la circulation autour de Poissy. Mais le projet est contesté par de nombreux riverains, qui ont peur que leur qualité de vie soit touchée par une hausse de la fréquentation de leurs quartiers.



    Si Eddie Aït dit comprendre leur colère, il ne peut pas tolérer le mode d’expression. « Les manifestants qui ont fait ça, ils se trompent de combat car je suis moi-même opposé à la construction d’un pont à cet endroit, rappelle l’élu. Vandaliser un bien public, c’est scandaleux, quelqu’un soit le motif. »

    Pour retrouver les auteurs des faits, un appel à témoignage a été lancé par la municipalité, qui a également décidé de déposer plainte.