Les anti-camp de migrants s'organisent
Environ 250 personnes ont protesté contre le projet d'un centre d'accueil sur la commune.
Il est « né mardi dernier » et compte une douzaine de membres actifs. Le Collectif pour la sauvegarde de Louveciennes a réussi sa première sortie, samedi, en mobilisant 250 habitants de la ville lors d'un rassemblement de protestation contre le projet d'installation d'un camp d'accueil de migrants sur la commune.
« Ce collectif s'est monté hors des clivages politiques, des gens de tous horizons nous ont rejoints, explique Laura Jonemann, chargée, samedi, de porter la parole de l'association. Il fallait s'organiser face à l'opacité dans laquelle nous tiennent les pouvoirs publics. »
Le collectif s'inquiète ainsi de l'arrivée éventuelle de « 600 migrants, et non pas 100 », dixit Laura Jonemann. « On nous dit que ce camp n'ouvrira pas sur le site en friche de Villevert (NDLR : le long de la N 186, près de la boîte de nuit Le Pacha Club), si les dix villes alentour trouvent des solutions pour les migrants qui seront accueillis à Rocquencourt, poursuit la jeune femme. Ces villes auraient un mois pour recaser 60 migrants. C'est impossible, on le sait très bien. Donc le camp de Villevert finira par ouvrir. »
L'association a appelé à une autre manifestation, dimanche, en compagnie des élus cette fois, toujours à la porte du site. « Je soutiens ces initiatives citoyennes, confie le maire (LR) de Louveciennes, Pierre-François Viard, déjà présent au rassemblement de samedi. Il ne faut pas relâcher la pression. »
Samedi, 800 autres personnes s'étaient rassemblées devant la préfecture, à Versailles, sur le même sujet, à l'appel du groupe d'opposition municipal (DVD) Versailles familles avenir.
