Poissy : c'est la fin des cabines téléphoniques

Poissy : c'est la fin des cabines téléphoniques

    Les cabines téléphoniques vont progressivement disparaître du paysage des villes. De moins en moins utilisées en raison de l'essor des portables, elles sont déposées les unes après les autres par un sous-traitant de l'opérateur Orange, chargé de la gestion de cet équipement. Une campagne de démontage va être engagée d'ici à la fin du mois à Poissy.Des 12 appareils répartis dans les différents quartiers de la ville, dix vont être retirés dans les semaines qui viennent. Ils sont implantés dans les secteurs de la Maladrerie, de la Bruyère, de la cité Beauregard ou encore du centre-ville. « Nous en conservons une au cÅ?ur du secteur commerçant et l'autre à proximité de la gare RER, indique le maire (LR), Karl Olive. Deux endroits très passants. » D'abord à pièces de monnaie puis à cartes, les cabines avaient été implantées en grand nombre dans les années 1990. Il y en avait plus de 300 000 au niveau national à cette époque.Mais la tendance s'est inversée. Les appareils ne sont plus rentables. Du coup, l'opérateur prévoit de les démonter. Il s'appuie sur la loi Macron d'août 2015 pour expliquer sa démarche. Dès lors que la couverture du réseau mobile est suffisante, il n'est plus nécessaire de maintenir et d'entretenir les cabines téléphoniques. « Aujourd'hui, il n'existe aucune zone blanche dans les Yvelines, les portables bénéficient d'une bonne couverture, explique l'opérateur. Comme le nombre d'usagers ayant un portable ou une tablette pour envoyer des courriers électroniques ne cesse d'augmenter, l'utilisation des cabines chute. Le temps moyen d'utilisation par jour est inférieur à la minute. » Les recettes ne permettent pas de couvrir les frais liés à leur maintenance ou leur remise en état. Elles sont parfois vandalisées.La législation comprend toutefois une mesure spécifique pour les villages. Orange doit pour l'instant mettre à disposition une cabine dans chaque commune de moins de 1 000 habitants. A ce jour dans les Yvelines on dénombre encore 545 appareils sur le domaine public, contre 1 314 en mai 2013. L'opérateur s'est donné jusqu'au 31 décembre 2017 pour les retirer.Transformées en bibliothèques itinérantes Les cabines téléphoniques peuvent parfois commencer une nouvelle vie. Il est en effet possible de les recycler. Lors d'une campagne de retrait des appareils en 2012, les élèves et les professeurs du lycée professionnel Adrienne-Bolland à Poissy avaient lancé l'opération BiblioBoxx dont l'objectif était de transformer les cabines téléphoniques pour en faire des bibliothèques itinérantes. L'établissement avait profité d'un don de l'opérateur Orange qui avait offert cinq cabines à l'académie de Versailles. Pour les enseignants, cette BiblioBoxx constitue « un outil pédagogique, mais aussi un point de rencontres et d'échanges. »