Yvelines : Philippe Benassaya (LR) veut «revenir à l’idée du député de terrain»

Élu dimanche député de la 11e circonscription, le maire LR de Bois-d’Arcy compte renouer avec la tradition des parlementaires porte-voix de leur territoire.

 Paris, ce lundi. Philippe Benassaya, ici dans l’Hémicycle, sera membre de la commission des Finances
Paris, ce lundi. Philippe Benassaya, ici dans l’Hémicycle, sera membre de la commission des Finances DR

    Il n'a pas perdu son temps. À peine élu député de la 11e circonscription des Yvelines, Philippe Benassaya (LR) s'est rendu ce lundi matin à l'assemblée nationale afin de recevoir son « paquetage » de parlementaire. Le maire LR de Bois-d'Arcy a aussitôt intégré la commission des Finances, l'une des huit chambres de l'Assemblée nationale. Il vivra dès ce mardi son baptême du travail parlementaire avec une réunion du groupe des Républicains, sa formation politique, avant, sans doute, une première séance dans l'Hémicycle.

    Quels seront les dossiers que vous entendez porter au parlement ?

    Philippe Benassaya. Les dossiers du territoire avant tout. Je pense évidemment à la question du commissariat du futur que la ville d'Élancourt attend depuis 15 ans mais aussi à celui de l'école numérique. Je défendrais également l'idée que les collectivités puissent obtenir des pouvoirs accrus pour leur police municipale et se doter de centre de supervision urbain et de caméras supplémentaires. Il faut aussi sans doute rediscuter la loi SRU qui, avec son taux obligatoire de 25 % de logements sociaux, étrangle financièrement les communes, même si les maires se battent au quotidien sur ce sujet.

    Comment va se dérouler votre succession ?

    J'ai désigné mon premier adjoint, Jean-Philippe Luce, afin qu'il me succède comme maire de Bois-d'Arcy. Ensuite, en raison du cumul des mandats, je dois choisir, d'ici à la fin octobre, entre un rôle de conseiller municipal ou de conseiller départemental. Je n'ai pas encore arbitré entre ces deux options mais tout devrait être en conformité début novembre.

    L'un des principaux facteurs de votre élection aura été l'abstention. Que pensez-vous de ce scrutin au contexte particulier ?

    Une élection législative intéresse moins qu'une municipale et, encore moins s'il s'agit d'une partielle. Ensuite, le timing était plus que défavorable avec la nomination de la députée sortante au gouvernement en juillet (NDLR : Nadia Hai devenue ministre de la Ville), les vacances d'été, la rentrée scolaire, le virus et, pour le premier tour, le passage du Tour de France et les Journées du Patrimoine. Avec trois semaines de campagne, on ne pouvait guère mobiliser.

    Et sur le fond, croyez-vous que les électeurs se sentent concernés ?

    Non pas assez malheureusement alors que c'est capital pour eux de bien choisir leurs représentants. Je pense qu'il faut revenir à l'idée du député de terrain : un homme ou une femme bien identifié par son action locale. Pas à celle d'un parlementaire hors-sol comme on le voyait depuis 2017 dans notre circonscription.