Yvelines : un homme se rend aux gendarmes pour le meurtre de sa petite amie

Le suspect, né en 1991, a aussitôt été placé en garde à vue pour « homicide par conjoint ». Les faits se sont produits à Saint-Rémy-les-Chevreuse, dans le quartier de la gare.

 La jeune femme habitait un appartement situé dans ce pavillon.
La jeune femme habitait un appartement situé dans ce pavillon. LE PARISIEN/LAURENT MAURON

    Une femme trentenaire a été retrouvée morte à son domicile, samedi, à Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines), dans le quartier de la gare. Son petit ami s'est spontanément dénoncé pour le meurtre. Le suspect, né en 1991, s'est présenté aux gendarmes, en fin d'après-midi, en disant avoir « tué sa petite amie » et a aussitôt été placé en garde à vue pour « homicide par conjoint ».

    Le médecin légiste dépêché sur place a confirmé le décès par strangulation. Une autopsie devra confirmer les causes de la mort, selon la même source. La brigade de recherches de Rambouillet a été saisie de l'enquête.

    Une dispute dans la matinée

    Les faits se sont déroulés au domicile de la jeune femme, née en 1988, dont elle était la seule locataire depuis 18 mois, a précisé cette même source. Son appartement se situait dans un pavillon coquet, situé derrière la gare de la ville et partagé entre plusieurs appartements. Sur place, des scellés sont apposés sur un simple portail qui ne comporte même pas de boîte aux lettres.

    La victime, d'origine roumaine, travaillait dans la capitale au sein d'une association aidant ses compatriotes à mieux s'intégrer en France. Son compagnon est lui aussi originaire de ce pays. Les enquêteurs, qui ont fait appel à un traducteur pour confirmer ses dires même si l'homme parle français, n'ont pas établi avec certitude s'il dispose d'un travail ou pas.

    /LP/LAURENT MAURON
    /LP/LAURENT MAURON LE PARISIEN/LAURENT MAURON

    Peu de choses ont filtré des circonstances et du mobile du crime mais une dispute est clairement à l'origine du drame. « C'était un couple qui se formait, se défaisait et se reformait régulièrement. Tout s'est passé très vite sur fond de jalousie. Elle avait des choses à lui dire et n'a pas su se contrôler dans ses propos. Lui a voulu mettre fin à la discussion. Il lui a d'abord dit tais-toi, tais toi et a serré son cou jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer », confie une source digne de foi.

    Selon le maire SE de la commune, Dominique Bavoil, il s'agissait de « gens sans histoire, inconnus de nos services et de ceux de la gendarmerie. Quand on voit cet homme, c'est Monsieur Tout le monde. On a du mal à croire qu'il puisse faire une chose pareille. C'est vraiment un coup de folie ».

    Au lendemain du rassemblement à Paris

    Au moins 74 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint depuis le 1er janvier, selon un décompte communiqué samedi par un collectif de familles et proches de victimes à l'initiative d'une manifestation à Paris pour réclamer des mesures immédiates contre les féminicides.

    La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa a annoncé, dans un entretien au Journal du dimanche, que le gouvernement lancerait en septembre à Matignon un « Grenelle des violences conjugales » afin d'enrayer le phénomène.

    Rassemblement contre les féminicides : « Il faut arrêter le massacre ! »

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