"Le Samu, ils ont dit 'ça doit être de la drogue ou de l’alcool donc on ne se déplace pas' " : le beau-père d’une victime contaminée par le botulisme témoigne
Alors que cinq personnes sont toujours hospitalisées ce vendredi 13 septembre, des analyses ont permis de détecter la présence de la bactérie chez quatre d’entre elles tandis que les résultats se font encore attendre pour la cinquième.
Il n’y a plus de doute, le botulisme est bien présent dans les bocaux de pesto à l’ail des ours "O ptits oignons", vendus en Indre-et-Loire, d’après des analyses publiées par le ministère de la Santé, ce jeudi 12 septembre, et menées par le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur.
Rappel de conserves artisanales de pesto à l’ail des ours : l'Institut Pasteur confirme la présence du botulisme dans les bocaux https://t.co/7LzQqV44iO via @lindependant
— L'Indépendant (@lindependant) September 12, 2024
Depuis, cinq personnes sont encore hospitalisées, pour quatre d’entre elles, les analyses ont permis de confirmer la présence de la bactérie, alors que les résultats de la cinquième se font encore attendre. Pour rappel, les cinq victimes sont une jeune femme, nommée Laurie, son copain, ainsi que trois amis du couple qui, lors d’un apéro, ont consommé le pesto qui les a contaminés.
Auprès de RMC, le beau-père de Laurie est revenu sur cette soirée qui a tourné au drame et a donné des nouvelles de sa belle-fille. "Elle est consciente, mais elle ne peut pas parler, ouvrir les yeux. On lui dit que ça va être long, mais que c’est une battante, qu’elle va y arriver."
Il ajoute : "Il y a deux personnes qui arrivent plus ou moins à communiquer, en faisant des gestes avec les doigts sur les draps. Mais les deux autres ne bougent pas du tout. On nous dit que ça va durer des semaines. Ils ne sont pas sauvés."
Les parents envisagent de porter plainte
Toujours auprès de nos confrères, le beau-père indique que le Samu ne souhaitait pas intervenir obligeant la bande d’amis à se rendre directement aux urgences pour être pris en charge. "Le 15, ils ont dit ‘ça doit être de la drogue ou de l’alcool donc on ne se déplace pas’. Ce n’est pas normal", souligne-t-il.
Les parents de ces derniers envisageraient également de porter plainte maintenant que lien a été établi entre le pesto et le botulisme.
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