Procès des viols de Mazan : "Il n’y a pas mort d’homme, c’est vrai qu’elle n’a pas été tuée Madame Pelicot", le maire persiste et signe

Publié le , mis à jour

L’édile assume ses propos polémiques.

Le maire de Mazan avait affirmé à la BBC ce mardi 17 septembre qu’il n’y avait pas eu "mort d’homme" dans l’affaire des viols qui se sont déroulés dans sa commune. Une déclaration qui a fait polémique alors que le procès est actuellement en cours. Il est en partie revenu sur ses propos ce jeudi auprès du Dauphiné Libéré. "J’ai dit quelque chose que je n’aurais certainement pas dû dire", a-t-il d’abord reconnu, assurant "regretter" certaines déclarations.

"Mon but était de montrer que Mazan n’est pas un village de violeurs, mais un village paisible, sans couvre-feu, ni de gens qui ont peur", se défend l’édile. "Pour ça, j’ai utilisé des mots pas tout à fait appropriés, je le reconnais", concède-t-il encore. Louis Bonnet tempère également ses déclarations auprès de la BBC, assurant qu’il s’agit "de propos qui ont été repris dans une interview qui a duré 20 minutes" et assurant avoir reçu "des rafales de questions" de la part de journalistes "venus l’interroger à trois".

"Elle aurait pu être tuée si son mari avait continué à augmenter la dose pour l’endormir, dans quelques années"

"Une fois que c’est dit, c’est dit, et le journaliste l’a mis en avant parce que ça lui a plu", accuse-t-il, assurant ne pas être "habitué à être interrogé aussi souvent par la presse". "Tous les mots comptent et on est habitué à utiliser des expressions qui ne sont pas toujours les plus adaptées à être publiées", soutient-il.

Mais il réitère ensuite en partie ses premières déclarations. "Quand je dis : 'il n’y a pas mort d’homme', c’est vrai qu’elle n’a pas été tuée Madame Pelicot", affirme-t-il. "Dans les affaires de viols, il y a souvent des meurtres derrière. Elle aurait pu être tuée s’ils avaient continué, que son mari avait continué à augmenter la dose pour l’endormir, dans quelques années", avance-t-il. "Dans l’idée du meurtre, c’était de dire que lorsqu’il y a un enfant ou un policier qui se fait tuer, c’est grave aussi. C’était ma réaction un peu personnelle. Ces médias, eux, prennent en compte le scandale, le mégaprocès", juge-t-il encore.

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Les commentaires (11)
epitoge Il y a 6 heures Le 19/09/2024 à 22:38

Personnellement je commence à en avoir assez de ce cirque autour du procès...ce nest pas bon pour la sérénité des débats judiciaires ...et ça ne sert aucune des parties

Kalmar Il y a 5 heures Le 19/09/2024 à 23:23

Ce n'est pas a vous de décider s'il devait y avoir huit-clos ou pas. Après les journalistes font leur métier.

Adrian2024 Il y a 8 heures Le 19/09/2024 à 20:36

Factuellement, il n'a pas tort, peut-être, si je puis me permettre...

ChapiChapo Il y a 8 heures Le 19/09/2024 à 19:53

A peine un mot et la vindicte populaire rue dans les brancards.
C'est ignoble ces viols mais pitié ne lynchait pas le maire !!!

jeaniktaraz Il y a 5 heures Le 19/09/2024 à 23:32

"Lynchez" à la 2éme personne du pluriel ...