Il y a quatre ans, la France était confinée. L'habitude malsaine de gouverner par la peur contractée alors a entre temps migré vers les questions géopolitiques. Et quand on cesse de pratiquer la démocratie, on a beaucoup de mal à en retrouver ensuite le chemin, juge Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ».
C'était il y a tout juste 4 ans. Ça paraît une éternité et surtout on n'arrive toujours pas à comprendre comment on a pu gérer ça de cette manière-là. Et oui, on parle du premier confinement et des suites, le deuxième confinement, le troisième confinement, mais surtout l'ensemble des débats que nous avons eus.
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Alors pourquoi y revenir ? Et bien, parce qu'on n'a pas fini de mesurer ce que le Covid a changé dans les sociétés, en particulier les sociétés occidentales. En France, on voit combien nous payons extrêmement cher les conséquences des choix politiques qui ont été faits à ce moment-là. Pour ce qui est de l'épidémie de Covid en elle-même, personne ne va nier que c'était un raz de marée. C'était quelque chose d'inédit pour nos générations et il était donc très difficile de savoir exactement, au début, comment réagir, quelle procédure mettre en place.