« Vous ne me verrez plus avec une cravate mais avec un col roulé. Et je pense que ce sera très bien, ça nous permettra de faire des économies d'énergie, de faire preuve de sobriété », a lancé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, soucieux de faire preuve d'exemplarité. Mais il existe plus d'une façon de porter ce vêtement. Tour d'horizon.
On sait combien notre ministre de l’Économie aime agrémenter son compte Facebook de selfies flatteurs et bien circonstanciés : tout mouillé devant des moutons sur le massif du Mont Blanc ; seins nus à la plage en Bretagne ; paré d’une belle fouta bleu pâle, assortie à ses yeux, au Pays basque, en shorty, avant de faire son jogging…
Apparemment, cet hiver, c’est le pull à col roulé qui sera la pièce maîtresse de son vestiaire. Quelques idées pour être toujours dans le mouv’…
Homme d’action
Une grosse maille bien épaisse
Avec une veste en cuir viril pour prêter main-forte à Gégé et aux Brigades d'intervention rapide, lors des manifs contre la réforme des retraites.
Homme de lettres
Un cachemire couleur lilas
Avec des lunettes en écailles et un gilet d’écrivain frileux, pour aller vendre son prochain roman érotique chez Trapenard.
Homme de cœur
Un shetland écoresponsable
Un pull rouge flamboyant, emprunté à René Dumont (un vrai écolo, lui, pas un techno-mondialiste greenwashé…) afin d’aider la Première ministre à « accélérer la transition énergétique » et implanter de grandes éoliennes inefficaces partout, partout…
Homme de convictions
Un mérinos immaculé
Sévère comme un moine soldat de la déconstruction, pour soutenir Pap, son pote de Normale, confronté comme lui aux basses critiques jalouses, et piloter victorieusement sa « task force réduction de la dépense publique » .
Homme de performance
Un sous-pull en polaire
Avec une grosse doudoune, pour faire du hors-piste à Davos et slalomer comme un kéké entre les huiles du CAC 40, les chefs d'État cacochymes et les cagoles de la Troisième Guerre mondiale.
Homme de combats
Une combi peluche
Une sublime pelisse de la jeune maison italienne GCDS (God Can't Destroy Streetwear) pour affronter la Bête de l’événement : la météo, les virus, le post-fascisme, les coupures d’électricité, les pénuries de moutarde, Sandrine Rousseau…